Au cours du premier semestre 2022, l’activité reste dynamique dans l’industrie agroalimentaire. L’emploi salarié continue de progresser au premier trimestre et se stabilise au deuxième trimestre en Bourgogne-Franche-Comté. À la fin du premier semestre 2022, les embauches de salariés hors intérimaires dépassent leur niveau de 2019 et elles s’effectuent davantage sous la forme d’un contrat à durée indéterminée. Pour autant, ce type de contrat reste moins présent dans la région qu’au niveau national. Dans le même temps, le nombre de départs du secteur se situe à des niveaux élevés mais reste inférieur aux embauches.

Depuis l’été d’après les indicateurs avancés, l’activité dans l’industrie agroalimentaire résisterait dans un contexte de hausse des prix. L’intérim poursuit sa progression à la fin juin 2022 et les établissements ne recourent presque pas à l’activité partielle.

L’emploi dans l’industrie agroalimentaire

27 972 salariés permanents et 2 960 intérimaires travaillent dans l’industrie agroalimentaire

En Bourgogne-Franche-Comté, 27 972 salariés travaillent dans l’industrie agroalimentaire au 2e trimestre 2022. À ces salariés permanents s’ajoutent 2 960 intérimaires qui travaillent dans le secteur.
Au niveau des départements, le nombre de salariés est le plus élevé en Saône-et-Loire (6 141). La part de salariés travaillant dans l’industrie agroalimentaire est la plus importante dans le Jura (4.7 %).

Tableau 1 | Chiffres clés sur l’emploi dans le secteur de l’industrie agroalimentaire

2e trimestre 2022
Emploi salarié permanent Emploi intérimaire Emploi total
Effectifs Evolution trimestrielle (en %) Evolution annuelle (en %) Effectifs Evolution trimestrielle (en %) Evolution annuelle (en %) Effectifs Evolution trimestrielle (en %) Evolution annuelle (en %)
France (Hors Mayotte) 634 916 0.1 2.3 59 591 −0.9 4.1 694 507 0.1 2.4
Bourgogne-Franche-Comté 27 972 0.1 1.9 2 960 1.8 15.1 30 932 0.3 3.0
Côte-d'Or 4 949 0.9 1.4 346 −8.8 −15.6 5 295 0.2 0.1
Doubs 5 327 −0.6 3.1 498 −2.4 27.6 5 825 −0.7 4.8
Jura 4 133 1.0 0.4 494 0.5 16.0 4 627 1.0 1.9
Nièvre 1 050 0.1 1.6 66 0.0 −26.8 1 116 0.1 −0.7
Haute-Saône 2 221 1.4 5.6 100 57.3 33.7 2 321 3.0 6.6
Saône-et-Loire 6 141 −0.5 1.2 778 9.1 29.3 6 919 0.5 3.7
Yonne 3 618 −0.7 1.1 659 −1.9 15.9 4 277 −0.9 3.1
Territoire de Belfort 534 −1.0 5.6 18 63.1 86.1 552 0.2 7.0
Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
traitement Sese Dreets Bourgogne-Franche-Comté


L’évolution de l’emploi dans l’industrie agroalimentaire

Au 2e trimestre 2022, l’emploi salarié est stable dans la région (0.1 %) et il est stable en France (0.1 %) (cf. Tableau 1 et Graphique 1). Sur un an, l’emploi salarié est en forte hausse dans la région (1.9 %).
Au sein des départements, l’évolution trimestrielle de l’emploi salarié permanent se situe entre -1 % dans le Territoire de Belfort et 1.4 % en Haute-Saône.

Graph 1 | Evolution de l’emploi salarié sur long terme

Lecture: En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de salariés permanents dans l’industrie agroalimentaire a augmenté de 9.2 % entre le 4e trimestre 2014 et le 2e trimestre 2022 (11.2 % au niveau national).

Graph 2 | Evolution du recours à l’intérim sur long terme

Lecture: En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre d’intérimaires dans l’industrie agroalimentaire a augmenté de 45.9 % entre le 1er trimestre 2010 et le 2e trimestre 2022 (24.4 % au niveau national).


Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires : premier secteur concernant les effectifs

En 2020, 8 861 salariés travaillent dans le secteur “Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires”, soit 39.7 % des personnes employées dans l’industrie agroalimentaire.

Tableau 2 | L’emploi salarié par secteur détaillé

Secteur d’activité détaillé Effectifs salariés en 2021 Part des effectifs dans le secteur (en %)
Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires 8861 39.7
Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande 4412 19.8
Fabrication de produits laitiers 3372 15.1
Fabrication d’autres produits alimentaires 2461 11.0
Fabrication de boissons 1555 7.0
Fabrication d’aliments pour animaux 646 2.9
Travail des grains ; fabrication de produits amylacés 508 2.3
Transformation et conservation de fruits et légumes 322 1.4
Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de mollusques 156 0.7
Fabrication d’huiles et graisses végétales et animales 23 0.1
Source : Acoss-Urssaf, données annuelles régionales.


Les établissements employeurs

En 2019, 2 531 établissements dans l’industrie agroalimentaire se situent en Bourgogne-Franche-Comté.

Dans la région, les 10 premiers établissements employeurs représentent 14.7% de l’emploi salarié du secteur.

Tableau 3 | Top 10 des établissements employeurs

Département Tranche d'effectifs Secteur d'activité
SICAREV 89 250 salariés et plus Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande
GROUPE BIGARD 71 250 salariés et plus Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande
LDC BOURGOGNE 71 250 salariés et plus Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande
DUC 89 250 salariés et plus Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande
SOCIETE ANDRE BAZIN 70 250 salariés et plus Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande
EURIAL ULTRA FRAIS 89 250 salariés et plus Fabrication de produits laitiers
SOCIETE FROMAGERE DE LONS LE SAUNIER 39 250 salariés et plus Fabrication de produits laitiers
FROMAGERIES BEL PRODUCTION FRANCE 39 250 salariés et plus Fabrication de produits laitiers
FROMAGERIES BEL PRODUCTION FRANCE 39 250 salariés et plus Fabrication de produits laitiers
DAUNAT BOURGOGNE 71 250 salariés et plus Fabrication d'autres produits alimentaires
Source : Insee, Flores 2019.
traitement Sese Dreets Bourgogne-Franche-Comté.



Le recours à l’activité partielle

💬 Les informations sur le recours à l’activité partielle ont un intérêt pour le suivi de la conjoncture car :

  • ce dispositif vise à éviter les licenciements économiques ❨protection de l’emploi❩ et à adapter les heures travaillées aux variations de l’activité des entreprises ❨flexibilité du travail❩. Le suivi de la consommation d’activité partielle permet de quantifier les effets de ces variations d’activité sur l’emploi, ce qui vient enrichir les constats qui peuvent être faits sous l’angle des indicateurs financiers.

  • les autorisations d’activité partielle permettent d’avoir une vision prospective sur la santé économique des entreprises car elles traduisent les anticipations des employeurs sur l’activité à venir. Lorsque les établissements d’un secteur d’activité rencontrent des difficultés, les autorisations d’activité partielle progressent. Quand la situation s’améliore, elles diminuent.

Suivi de la consommation d’activité partielle

Guide de lecture

Un recours important au dispositif se traduit par :

  • une augmentation du nombre de salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

  • une part significative de salariés indemnisés, au moins égale à ce que représente le secteur dans la région

  • une augmentation du taux de consommation ❨rapport entre heures consommées/ heures autorisées❩

Au 2e trimestre 2022, le recours à l’activité partielle est inférieur à celui enregistré au 1er trimestre 2022. D’après les données provisoires, le nombre de salariés indemnisés diminuerait : en moyenne, près de 30 salariés auraient été placés en activité partielle pour un total de 5 124 heures indemnisées ❨soit environ 13 emplois en équivalent temps plein❩.

Tableau 4 | Indicateurs de suivi mensuel

Année 2021 Année 2022
oct.-21 nov.-21 déc.-21 janv.-22 févr.-22 mars-22 avr.-22* mai-22* juin-22*
Indemnisations
Etablissements indemnisés 25 39 40 43 30 17 10 9 13
Heures indemnisées 4 028 3 097 3 178 3 733 2 888 3 179 1 392 1 201 2 531
Salariés indemnisés 88 73 93 100 77 66 37 19 35
% salariés indemnisés/salariés secteur 0.3 0.3 0.3 0.4 0.3 0.2 0.1 0.1 0.1
Taux de consommation
heures indemnisées/heures autorisées 17.3 13.5 12.4 15.8 14.7 19.7 29.9 32.8 49.2
Source : DGEFP-Dares, traitement SESE Dreets BFC
* Avertissement : les consommations de l'activité partielle sont provisoires et susceptibles d'être révisées en raison des remontées tardives des entreprises ; celles-ci ayant 6 mois pour demander leur indemnisation.

Lecture : Au mois de juin 2022, 13 établissements ont eu recours à l’activité partielle et près de 35 salariés ont été indemnisés pour un total d’environ 2 531 heures chômées. Cela représente en moyenne 72 heures chômées par salarié (soit près de 2 semaines à 35 heures hebdomadaires).


Graph 3 | Salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

Lecture : Au mois de juin 2022, près de 35 salariés de l’industrie agroalimentaire ont été indemnisés au titre de l’activité partielle.


Le recours au dispositif dans les prochains mois

Guide de lecture

Des prévisions moins favorables de l’activité économique se traduisent par :

  • une augmentation du nombre de salariés autorisés dans les prochains mois.

Graph 4 | Autorisation d’activité partielle dans l’industrie agroalimentaire

Lecture : Au 31 octobre 2022, 90 salariés travaillant dans le secteur l’industrie agroalimentaire sont couverts par une demande d’activité partielle.

Avertissement : le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 3).

Graph 5 | … tous secteurs confondus

Lecture : Au 31 octobre 2022, 90 salariés travaillant dans le secteur l’industrie agroalimentaire sont couverts par une demande d’activité partielle.

Avertissement : le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 4).




Les mouvements de main d’oeuvre

💬 L’étude des mouvements de main d’oeuvre a un intérêt pour le suivi de la conjoncture car :

  • le suivi et l’analyse des embauches permet d’appréhender les besoins et l’évolution des pratiques d’embauches des employeurs.

  • le suivi des sorties et l’analyse des motifs permet de mieux comprendre les causes liées à ces départs ❨ex: retraite, démission, licenciement économique❩.

Champ de l’étude : secteur privé hors agriculture, intérim et particuliers employeurs.

Les volumes d’embauches

Au 1er semestre 2022, 6 097 contrats de travail (CDD, CDI) ont été signés dans le secteur de l’industrie agroalimentaire, 543 de plus qu’en 2021 à la même période. Les embauches sont plus nombreuses qu’en 2019 où 5 726 contrats avaient été signés.

Graph 6 | Evolution des embauches (CDD, CDI) en cumul depuis le 01/01

Lecture : Au 1er semestre 2022, 6 097 contrats (CDD, CDI) ont été signés dans l’industrie agroalimentaire.


Evolution des embauches en CDI au 1er semestre 2022

Guide de lecture

Les indicateurs proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les pratiques d’embauches évoluent-elles ?

  • les difficultés de recrutement liées au secteur poussent-elles les établissements à proposer davantage de CDI ?

  • existe-t-il une différence entre les activités du secteur ?

Dans le secteur de l’industrie agroalimentaire, le volume d’embauches en CDI est au-dessus de son niveau d’avant-crise : 2 442 au 1er semestre 2022 contre 1 950 à la même période en 2019. Les embauches en CDD restent en-deçà de leur niveau 2019. La part des CDI dans les embauches a augmenté passant à 40 % au 1er semestre 2022 contre 34 % à la même période 2019.

Les embauches en CDI sont minoritaires dans le secteur de la boulangerie (artisanat commercial). Les embauches en CDI augmentent, la part des CDI s’élève désormais à 48 % des recrutements au 1er semestre 2022 contre 39 % à la même période 2019.

Dans le secteur de la viande (industrie), la part des CDI parmi les recrutements au 1er semestre 2022 est de 28 % contre 25 % à la même période en 2019. Les embauches en CDI sont minoritaires et reculent depuis la période d’avant-crise sanitaire.

Graph 7 | Volume et part de CDI parmi les embauches au 1er semestre 2022

Lecture : Au 1er semestre 2022, 2 442 CDI ont été signés dans l’industrie agroalimentaire, soit 40 % des embauches (34 % à la même période en 2019).


Un recours plus marqué au CDI

Guide de lecture

Les indicateurs proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les embauches en CDI sont-elles plus fréquentes dans le secteur ?

  • dans la région plus qu’ailleurs ?

Dans l’industrie agroalimentaire, 40 % des salariés nouvellement embauchés ont signé un CDI au 1er semestre 2022 contre 18.3 % en moyenne dans la région, tous secteurs confondus.

Graph 8 | Comparaison avec la moyenne nationale et régionale


Principaux métiers recrutés au 1er semestre 2022

Tableau 5 | Métiers recrutés (Top 5)

Métiers regroupés par famille professionnelle Embauches S1 2022 Part (en %) Part S1 2019 (en %)
R1Z60 : Vendeurs en produits alimentaires 1519 27 26
E0Z21 : Ouvriers non qualifiés des industries agro-alimentaires 792 14 12
S0Z42 : Boulangers, pâtissiers 621 11 9
S0Z40 : Bouchers 416 8 8
S2Z61 : Serveurs de cafés restaurants 309 6 3

Source : DARES-MMO/traitement SESE BFC


Les départs de salariés

Au 1er semestre 2022, environ 6 229 salariés ont quitté le secteur de l’industrie agroalimentaire. Ces départs sont aussi nombreux qu’avant la crise.

Graph 9 | Evolution des sorties (CDD et CDI) en cumul depuis le 01/01

Lecture : Au 1er semestre 2022, le secteur de l’industrie agroalimentaire enregistre 6 229 départs.


Les ruptures de contrat et fins de CDD au 1er semestre 2022

Guide lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • combien de contrats sont arrivés à terme ? comment anticiper ces fins de contrat pour maintenir les salariés dans une dynamique d’ emploi et favoriser leur accès à l’emploi durable ?

  • la part des contrats précaires ❨CDD inférieur à 1 mois❩ augmente-t-elle ?

  • le volume des ruptures de contrat de travail augmente-t-il ?

Dans l’industrie agroalimentaire, la majorité des départs des salariés au 1er semestre 2022 font suite à une rupture de contrat de travail. Le recours au CDD est moins important comparativement à la même période en 2019 et leur durée s’est allongée : la part des CDD<1 mois parmi les fins de CDD a diminué.

Dans le secteur de la boulangerie (artisanat commercial), le recours au CDD recule et leur durée s’est allongée.

Les fins de CDD<1 mois sont moins fréquentes dans le secteur de la viande (industrie). Le recours au CDD recule et leur durée s’est allongée.

Graph 10 | Ruptures de contrat de travail et fins de CDD

Graph 11 | Comparaison entre sous-secteur

Les motifs de rupture de contrat de travail

Guide de lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • le choix de démissionner est-il plus fréquent dans le secteur depuis 2019 ?

  • les démissions sont-elles plus fréquentes qu’ailleurs ? Cette information est intéressante à croiser au regard de la part des CDI parmi les embauches ➝ enjeu de fidélisation des salariés.

  • les ruptures de contrat notamment les départs non anticipés par les employeurs comme les démissions, fins de période d’essai ou encore les licenciements non économiques sont-ils plus nombreux par rapport à 2019 ? ➝ renforcement des tensions de recrutement.

Les ruptures de contrats de travail s’élèvent à 3 559 et représentent 57 % des sorties enregistrées dans le secteur au 1er semestre 2022. ❨cf. Graph10

Les départs faisant suite à une démission forment le premier motif de rupture de contrat de travail. Ils sont aussi fréquents dans le secteur de l’industrie agroalimentaire par rapport à la moyenne régionale, tous secteurs confondus.
Les départs faisant suite à une fin de période d’essai ou un autre motif représentent le deuxième motif de rupture de contrat et sont aussi fréquents dans le secteur de l’industrie agroalimentaire.
Les établissements de l’industrie agroalimentaire ont eu moins recours aux licenciements économiques comparativement à la moyenne régionale.

Graph 12 | Motifs des ruptures de contrat de travail



Focus sur les mouvements de main d’oeuvre au 1er semestre 2022

Les focus ci-dessous permettent d’éclairer notamment les problématiques suivantes :

  • quelle est la part de jeunes parmi les embauches comparativement à ce qu’ils représentent dans l’emploi du secteur ? ❨idem pour les femmes, les hommes et les seniors❩

  • les jeunes signent-ils plus souvent un CDI dans le secteur par rapport à ce que l’on observe en moyenne tous secteurs confondus ? ❨idem pour les femmes, les hommes et les seniors❩

  • le secteur recrute-t-il essentiellement des postes qualifiés / non qualifiés ?

  • les salariés occupant un poste qualifié sont-ils plus nombreux à quitter le secteur qu’à y entrer ? ❨idem pour les salariés occupant un poste non qualifié❩

  • les salariés occupant un poste qualifié sont-ils plus souvent recrutés en CDI ? ❨ idem pour les salariés occupant un poste non qualifié❩


Focus sur les jeunes

19 % des salariés du secteur ont moins de 25 ans.
(source : Insee, recensement de la population 2018.

Embauches

2 480 entrées

41 % des entrées
(+ 2 pt(s) depuis 2019)

30 % ont signé un CDI
(contre 17 % des jeunes nouvellement embauchés tous secteurs confondus)

Départs

2 320 sorties

soit 37 % des sorties
(+ 1 pt(s) depuis 2019)

24 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 42 % ont démissionné
(contre 43 % des jeunes tous secteurs confondus)






Focus sur les seniors

25 % des salariés du secteur ont 50 ans ou plus.
(source : Insee, recensement de la population 2018.

Embauches

1 105 entrées

soit 18 % des entrées
( -1 pt(s) depuis 2019)

31 % ont signé un CDI
(contre 11 % des seniors nouvellements embauchés tous secteurs confondus)

Départs

1 381 sorties

soit 22 % des sorties
( -1 pt(s) depuis 2019)

33 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 24 % ont démissionné
(contre 25 % des seniors tous secteurs confondus)







Focus sur les femmes

44 % des salariés du secteur sont des femmes.
❨source : Insee, recensement de la population 2018❩

Embauches

3 452 entrées

soit 57 % des entrées
( -1 pt(s) depuis 2019)

36 % ont signé un CDI
(contre 14 % des femmes nouvellement embauchées tous secteurs confondus)

Départs

3 520 sorties

soit 57 % des sorties
( 0 pt(s) depuis 2019)

27 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 43 % ont démissionné
(contre 44 % des femmes tous secteurs confondus)







Focus sur les hommes

56 % des salariés du secteurs sont des hommes.
❨source : Insee, recensement de la population 2018❩

Embauches

2 640 entrées

soit 43 % des entrées
(+ 1 pt(s) depuis 2019)

46 % ont signé un CDI
(contre 25 % des hommes nouvellement embauchés tous secteurs confondus)

Départs

2 702 sorties

soit 43 % des sorties
( 0 pt(s) depuis 2019)

14 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 41 % ont démissionné
(contre 41 % des hommes tous secteurs confondus)







Focus sur les postes qualifiés

Embauches de salariés
pour un poste qualifié

1 988 entrées

soit 36 % des entrées

48.6 % ont signé un CDI
(contre 26.6 % tous secteurs confondus
parmi les postes qualifiés)

Départs de salariés
qui occupaient un poste qualifié

2 101 sorties

soit 37 % des sorties

parmi les ruptures de contrat : 44 % ont démissionné
(contre 43 % des salariés qui occupaient un poste qualifié tous secteurs confondus)






Focus sur les postes non qualifiés

Embauches de salariés
pour un poste non qualifié

3 266 entrées

soit 59 % des entrées

30.4 % ont signé un CDI
(contre 13.5 % tous secteurs confondus
parmi les postes non qualifiés)

Départs de salariés
qui occupaient un poste non qualifié

3 276 sorties

soit 57 % des sorties

parmi les ruptures de contrat : 40 % ont démisionné
(contre 42 % des salariés qui occupaient un poste non qualifié tous secteurs confondus)










Le commerce extérieur

💬Les données du commerce extérieur

Le service statistique des Douanes publie tous les mois les données du commerce extérieur qui concernent les échanges de marchandises et non de services. La valeur statistique correspond à la valeur des marchandises au passage de la frontière française : CAF Coût Assurance et Fret inclus pour les importations, FAB Franco A Bord pour les exportations. Les droits, taxes et accises sont exclus de la valeur statistique.

À l’instar des données nationales, les statistiques régionales du commerce extérieur sont établies à partir des informations issues des déclarations de dédouanement des marchandises DAU ou des réponses à l’enquête mensuelle sur les échanges de biens intra-UE EMEBI. À l’exception des échanges de gaz naturel et d’électricité, la ventilation par département puis, par agrégation, par région s’effectue de la manière suivante :

À l’exportation : c’est le département d’exportation des marchandises qui est mentionné. Il s’agit du lieu initial à partir duquel les marchandises sont exportées et non pas le département du siège social de l’entreprise qui exporte.

À l’importation : c’est le département de destination réelle des marchandises importées et non le département du siège social de l’importateur.

À noter que dans certains cas, le département indiqué sur les documents douaniers peut être celui de stockage et pas forcément celui d’expédition, de consommation ou d’importation. Ainsi, des flux sont attribués aux régions possédant d’importantes plateformes logistiques d’échanges commerciaux.

Les exportations se replient fortement

En Bourgogne-Franche-Comté, les exportations dans l’industrie agroalimentaire s’élèvent à 747 614 milliers d’euros au 2e trimestre 2022. Sur un an, elles diminuent fortement (-9.5 %). Dans le même temps, les importations dans ce secteur progressent nettement (11.6 %).
Au niveau des départements, le montant des exportations est le plus élevé en Côte-d’Or : 373 605 milliers d’euros au 2e trimestre 2022. Au sein des départements, l’évolution des exportations se situent entre -73.7 % dans le Doubs et 213.5 % dans le Territoire de Belfort.

Tableau 6 | Chiffres clés du commerce extérieur

2e trimestre 2022
Exportations Importations
Montant en milliers d'euros Evolution annuelle (en %) Montant en milliers d'euros Evolution annuelle (en %)
Bourgogne-Franche-Comté 747 614 −9.5 430 588 11.6
Côte-d'Or 373 605 0.8 96 724 20.6
Doubs 41 778 −73.7 109 813 −10.7
Haute-Saône 67 918 13.6 11 973 4.1
Jura 45 686 26.3 46 976 47.0
Nièvre 9 354 19.0 1 441 3.4
Saône-et-Loire 109 430 6.1 95 705 9.6
Territoire de Belfort 3 401 213.5 6 809 14.9
Yonne 96 443 8.9 61 146 37.7
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects.


Graph 13 | Les exportations par département


Etats-Unis d Amérique : principal débouché à l’export

Avec 15.5 % des exportations du secteur de l’industrie agroalimentaire, ce pays est le principal débouché de la région.

Tableau 7 | Top 10 des pays à l’exportation

Pays Montant en milliers d’euros Part des exportations totales du secteur (en %)
Etats-Unis d Amérique 116091 16
Royaume-Uni 69736 9
Allemagne 62278 8
Espagne 60470 8
Belgique 41729 6
Italie 34914 5
Chine 33999 4
Pays-Bas 32144 4
Japon 30513 4
Suisse 30475 4
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects


Tableau 8 | Top 10 des pays à l’importation

Pays Montant en milliers d’euros Part des importations totales du secteur (en %)
Suisse 104800 24
Allemagne 78720 18
Belgique 47520 11
Pays-Bas 38053 9
Espagne 33189 8
Irlande 28772 7
Italie 21875 5
Brésil 9231 2
Pologne 8259 2
Retour France 8093 2
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects


Boissons : produit le plus exporté

Au 2e trimestre 2022, le montant des exportations de ce produit s’élève à 423 189 milliers d’euros, soit 56.6 % des exportations dans l’industrie agroalimentaire. Les exportations de Produits laitiers sont le deuxième produit le plus exporté avec 17.2 % des exportations du secteur.

Graph 14 | Les exportations par produits


Principaux débouchés à l’export selon les produits

Les principales destinations peuvent fortement varier d’un produit à l’autre. Les débouchés à l’exportation sont présentés ici pour les deux premiers produits exportés.

Tableau 9 | Boissons : top 10 des pays à l’exportation

Pays Montant en milliers d’euros Part des exportations totales du secteur (en %)
Etats-Unis d Amérique 110627 26
Royaume-Uni 52481 12
Japon 28268 7
Suisse 21862 5
Hong-Kong 16772 4
Chine 16284 4
Belgique 16006 4
Canada 15887 4
Suède 14215 3
Danemark 13921 3
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects


Tableau 10 | Produits laitiers : top 10 des pays à l’exportation

Pays Montant en milliers d’euros Part des exportations totales du secteur (en %)
Espagne 25487 20
Allemagne 17390 14
Chine 15105 12
Belgique 10876 8
Royaume-Uni 7254 6
Afrique du Sud 4347 3
Philippines 4091 3
Pays-Bas 3939 3
Indonésie 3768 3
Irlande 2790 2
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects


Autres produits alimentaires : produit le plus importé

Le montant des importations de ce produit s’élève à 130 687 milliers d’euros au 2e trimestre 2022, soit 30.4 % des importations dans l’industrie agroalimentaire. Viennent ensuite les importations de Produits laitiers avec 19.3 % des importations du secteur.

Graph 15 | Les importations par produits


Principales provenances des produits importés

La provenance peut varier fortement d’un produit à l’autre. Elle est présentée ici pour les deux premiers produits importés dans l’industrie agroalimentaire.

Tableau 11 | Autres produits alimentaires : top 10 des pays

Pays Montant en milliers d’euros Part des importations totales du secteur (en %)
Suisse 95664 73.2
Allemagne 7650 5.9
Belgique 5853 4.5
Espagne 4572 3.5
Italie 4451 3.4
Pays-Bas 3276 2.5
Royaume-Uni 1326 1.0
Portugal 1177 0.9
Etats-Unis d Amérique 958 0.7
Autriche 930 0.7
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects

Tableau 12 | Produits laitiers : top 10 des pays

Pays Montant en milliers d’euros Part des importations totales du secteur (en %)
Irlande 27045 33
Allemagne 17802 22
Pays-Bas 13274 16
Belgique 9069 11
Espagne 3118 4
Pologne 2143 3
Italie 2049 2
Retour France 1895 2
Suisse 1574 2
Royaume-Uni 1179 1
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects




Sources, méthodologie, définitions

Sources et méthodes

La donnée structurelle du nombre d’établissements provient du fichier Flores de l’Insee (Fichier localisé des rémunérations et de l’emploi salarié). Les industries agroalimentaires sont définies comme l’ensemble des établissements dont le code NAF est 10 ou 11, y compris l’artisanat commercial.

Les évolutions de l’emploi salarié (hors intérim) sont calculées à partir des estimations trimestrielles de l’emploi salarié produites conjointement par l’Insee, l’Acoss et la Dares. Les effectifs salariés diffusés correspondent au « nombre de salariés inscrits durant la dernière semaine de la période » renseigné dans la Déclaration sociale nominative (DSN). Les alternants font partie des effectifs salariés.

Les mouvements de main-d’oeuvre recensent l’ensemble des embauches et des fins de contrats de travail au niveau des établissements. Ils permettent de mesurer les entrées et les sorties selon le type de contrat (contrat à durée déterminée/contrat à durée indéterminée), la durée des contrats et les motifs de rupture.

L’intérim : depuis juillet 2018, la Déclaration sociale nominative (DSN) est l’unique source des statistiques d’intérim. Elle se substitue ainsi à la source historique, les relevés mensuels de mission – RMM – adressés à Pôle emploi par les établissements de travail temporaire. À partir de cette information, la Dares élabore divers indicateurs mensuels, trimestriels et annuels. Ces statistiques intègrent les contrats à durée indéterminée intérimaires (CDII).

Définitions

Les industries agroalimentaires (IAA) regroupent les établissements dont l’activité principale, codée à partir de la Nomenclature d’activités françaises (NAF Rev.2) relève des domaines suivants:

  • 10.1.Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande

  • 10.2.Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de mollusques

  • 10.3.Transformation et conservation de fruits et légumes

  • 10.4. Fabrication d’huiles et graisses végétales et animales

  • 10.5. Fabrication de produits laitiers

  • 10.6. Travail des grains ; fabrication de produits amylacés

  • 10.7. Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires

  • 10.8. Fabrication d’autres produits alimentaires

  • 10.9. Fabrication d’aliments pour animaux

  • 11. Fabrication de boissons

  • 12. Fabrication de produits à base de tabac

La Fabrication de produits à base de tabac a été exclue du champ de cette étude. Compte tenu de leur faible poids en Bourgogne-Franche-Comté, les secteurs 10.2, 10.3, 10.4, 10.6 et 10.9 ont été regroupés sous l’appellation « Reste des IAA ».

L’artisanat commercial qualifie les activités agroalimentaires associées à de la vente au détail : il comprend les établissements dont l’activité principale correspond aux codes 1013B, 1071B, 1071C et 1071D de la NAF Rev.2.

Les embauches (i.e. entrées) et les départs (i.e. sorties) sont des flux de main-d’oeuvre qui n’intègrent ni les transferts entre les établissements d’une même entreprise ni les entrées/sorties en mission d’intérim. La différence entre les entrées et les sorties ne reflète que très approximativement l’évolution de l’emploi, puisque la prise en compte de la démographie des entreprises au sein des données mouvements de main d’oeuvre est partielle, notamment pour les établissements de moins de 50 salariés.

Catégorie socioprofessionnelle : les personnes en emploi sont réparties selon leur groupe socioprofessionnel agrégé tel que défini par la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). La PCS classe la population en fonction de la profession, de la position hiérarchique et du statut (salarié ou non).
Au sein des actifs occupés, six catégories sont distinguées : les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers.
A l’aide des travaux de l’Insee sur le sujet nous pouvons distinguer, au sein des ouvriers et des employés, les emplois qualifiés et les emplois non qualifiés. Les ouvriers non qualifiés regroupent les ouvriers non qualifiés de type industriel (poste 67 de la nomenclature socioprofessionnelle à 2 chiffres), les ouvriers non qualifiés de type artisanal (68) et les ouvriers agricoles (69). Pour les employés non qualifiés, la distinction se fonde sur la nomenclature à 4 chiffres : agents de service (postes 525a, 525b, 525c, 525d), agents de surveillance et de sécurité (533c, 534a), des standardistes, opérateurs de saisie (541d, 542b), caissiers ou vendeurs non qualifiés (551a, 552a, 553a, 554a, 554h, 554j, 555a), serveurs et employés non qualifiés de la restauration et du tourisme (561a, 561d, 561e, 561f), assistants maternels (563a), aides à domicile, aides ménagères (563b), employés de maison et personnels de ménage (563c), concierges et gardiens d’immeubles (564a), employés des services divers (564b).

Pour en savoir plus

« L’industrie agro-alimentaire en Bourgogne-Franche-Comté », Draaf BFC en collaboration avec la Dreets BFC, février 2022.

« L’intérim en Bourgogne-Franche-Comté », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, janvier 2023.

« Conjoncture Emploi Insee-Urssaf-DREETS », Insee-Urssaf-DREETS, Insee Flash, octobre 2022.

« Indicateurs Trimestriels Régionaux : Économie, emploi, marché du travail et politiques d’emploi », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, décembre 2022.

« Indicateurs Trimestriels Départementaux : Économie, emploi, marché du travail et politiques d’emploi », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, décembre 2022.

« Fiches territoires », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, décembre 2022.

« Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi en Bourgogne-Franche-Comté », DREETS et Pôle Emploi Bourgogne-Franche-Comté, janvier 2023.

« Tableau de bord de la conjoncture Bourgogne-Franche-Comté, », Insee (emploi, chômage, etc.).

« La conjoncture en Bourgogne – Franche-Comté », Tendances régionales, Banque de France, décembre 2022.





Conception et réalisation :

Stéphane Androver, Éric Seguin
Direction régionale de l’alimentation,l’agriculture et la forêt (DRAAF) de Bourgogne-Franche-Comté
4 bis rue Hoche - BP 87865
21078 Dijon Cedex
www.draaf.bourgogne-franche-comte.agriculture.gouv.fr
Céline Rouot, Émilie Vivas
Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) de Bourgogne-Franche-Comté
5 place Jean Cornet
25041 Besançon Cedex
www.bourgogne-franche-comte.dreets.gouv.fr