Lutte contre l’antibiorésistance en santé animale : Stéphane Le Foll salue les bons premiers résulats du plan EcoAntibio (MAJ 17/11/16)

EcoAntibio

L’Anses vient de publier deux rapports importants pour évaluer les résultats de la mise en œuvre du Plan national de réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire 2012-2016 (EcoAntibio).
L’objectif du plan EcoAntibio de réduction de 25% en 5 ans (2012 à 2016) de l’exposition des animaux aux antibiotiques est en passe d’être atteint. De la même manière, l’objectif, fixé par la loi d’avenir pour l’agriculture , l’alimentation et la forêt, de réduction de -25% en 3 ans (2014 à 2016) de l’exposition des animaux aux antibiotiques d’importance critique (céphalosporines de dernières générations et fluoroquinolones) est également en passe d’être atteint.
Ainsi entre 2012 et 2015, l’exposition des animaux aux antibiotiques, toutes espèces animales et toutes familles d’antibiotiques confondues, a diminué de 20,1% par rapport à 2011. Une baisse de l’exposition a été observée pour toutes les espèces animales par rapport à l’année 2011 (bovins - 9,5%, porcs - 24,1%, volailles - 22,1%, lapins - 17,8%, chats et chiens - 9,5%).
Sur les deux dernières années (2014-2015), l’exposition aux céphalosporines de dernières générations et celle aux fluoroquinolones ont respectivement diminué de 21,3% et de 22,3% par rapport à 2013. Celle à la colistine a diminué de 25,3% par rapport à l’année 2011.
Les résultats pour l’année 2016, la dernière année du plan Ecoantibio, seront connus au second semestre 2017.
Ces bons premiers résultats d’ECOANTIBIO témoignent de la mobilisation et de l’engagement de tous les acteurs privés et publics dans ce plan piloté par le Ministère de l’agriculture, et notamment les vétérinaires et les éleveurs.
Ces efforts se poursuivront à travers la feuille de route gouvernementale définie par le Comité Interministériel pour la Santé (CIS) visant à conduire une action coordonnée de maîtrise de l’antibiorésistance en associant santé humaine, santé animale et environnement, sous le concept d’une seule santé « One Health ».

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Maîtrise de l’antibiorésistance : lancement d’un programme interministériel

Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, porte-parole du Gouvernement, et Thierry Mandon, secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont présenté ce jour la feuille de route gouvernementale définie par le Comité Interministériel pour la Santé (CIS), visant à maîtriser l’antibiorésistance. 330 millions d’euros sur 5 ans seront mobilisés pour mettre en œuvre ces mesures.

L’antibiorésistance pourrait devenir l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Chaque année en France, 12 500 décès sont liés à une infection à bactérie résistante aux antibiotiques. A l’échelle mondiale, les résistances microbiennes seraient actuellement responsables de 700 000 morts par an. L’accroissement des résistances bactériennes et l’émergence de nouveaux mécanismes de résistance, remettent en question la capacité à soigner les infections, même les plus courantes. Ce phénomène, lié à la surconsommation et le mésusage des antibiotiques, est aggravé par l’arrêt de production de certains anciens antibiotiques et l’absence d’innovation depuis deux décennies, conduisant à une réduction de l’arsenal thérapeutique disponible.

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