Journées ONPV 1er et 2 février 2017 à Beaune (21)

Les journées 2017 de l’Organisation Nationale de la Protection des Végétaux (ONPV) se sont tenues les 1er et 2 février à Beaune en Côte d’Or (21).

Parmi les différents intervenants Patrick DEHAUMONT Directeur général de l’alimentation, Bruno FERREIRA Directeur du service des actions sanitaires en production primaire et Alain TRIDON Sous-directeur de la qualité, de la santé et de la protection des végétaux étaient présents.

 

Pour bien comprendre l’objectif de ces journées, nous avons demandé à Patrick DEHAUMONT et Alain TRIDON de nous rappeler ce que sont la CIPV et l’ONPV.
L’ONPV est l’organisation qui met en œuvre les accords internationaux de la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV). En France l’ONPV regroupe les agents de la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL), les agents concernés par la santé végétale (au sens large) en poste dans les Services régionaux de l’alimentation (SRAl) des 13 DRAAF, à la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP) de Corse, et dans les Directions de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DAAF) des Départements d’Outre-Mer (DOM).
La responsabilité de l’ONPV est assurée par le « Chief Officer of the Plant Health Services » (COPHS) qui est le Chef du service des actions sanitaires en production primaire soit actuellement Bruno FERREIRA.

L’ONPV intervient dans les domaines :

  • des semences et des plants,
  • de la qualité des produits en production primaire,
  • des produits phytosanitaires et des fertilisants,
    afin d’établir la stratégie française au vu des normes établies par la Commission des Mesures Phytosanitaires (CMP) pour les Etats membres.

L’accord sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires (accords SPS) énonce les règles fondamentales sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires visant à empêcher l’introduction ou la propagation d’organismes pathogènes ou de ravageurs ayant une importance économique potentielle.. L’accord SPS porte sur la sécurité alimentaire, la santé animale et la santé végétale.

Patrick DEHAUMONT précise que le nouveau plan stratégique adopté en décembre 2016 pour les années 2017 à 2019, est construit selon trois axes :

  • un axe prospectif afin d’anticiper les évolutions, de concevoir et mettre en oeuvre les politiques de l’alimentation et la sécurité sanitaire de demain avec un nombre suffisant de personnes compétentes,
  • un axe de consolidation de l’existant : prévention, surveillance et maîtrise des risques en filières animale et végétale et en alimentaire, avec des hommes sur le terrain,
  • un axe pour adapter l’organisation et les modes de fonctionnement permettant de renforcer les méthodes de travail, la chaîne de commandement et une gestion des ressources humaines dynamique et prospective.

La santé végétale est un élément essentiel de l’agriculture durable comme l’explique Alain TRIDON. Les enjeux liés à la protection des végétaux sont d’ordre :

  • sanitaire afin de garantir une production de qualité et en quantité suffisante pour nourrir la population ;
  • phytosanitaire avec les certificats à l’export qui permettent de limiter la diffusion des organismes nuisibles dans la nature en réalisant :
    • une surveillance biologique du territoire effectuée avec l’aide des délégataires (CTIFL, FranceAgriMer, GNIS/SOC et FREDON),
    • la prévention des importations avec un nouveau règlement qui, pour la 1ère fois en Europe, place le « préventif » avant le « curatif »,
    • en établissant la liste des produits phytosanitaires autorisés à être mis sur le marché avec absence de résidu dans les cultures pour les consommateurs,
    • l’éradication des maladies ;
  • de la surveillance sanitaire des forêts [création d’une antenne du Département Santé des Forêts à la DRAAF BFC au 1er septembre 2016] ;
  • de la santé publique et environnementale en règlementant l’utilisation des produits phytosanitaires et des matières fertilisantes.
    Des leviers importants existent pour agir sur le rôle essentiel de la protection des végétaux comme les plans « Ecophyto2 » et « Semences et plants pour une agriculture durable ».


La santé et la qualité des productions végétales sont moins connues de nos concitoyens que la sécurité alimentaire ou la protection des animaux et Patrick DEHAUMONT le déplore. En effet, il n’y a pas que les professionnels qui sont concernés par la santé végétale. Un individu qui rapporte des plants d’un voyage peut sans le savoir importer une maladie.
Il faut donc sensibiliser le grand public, faire connaître notre action, et être présent sur le terrain.


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Après avoir introduit la journée du 1er février en souhaitant notamment la bienvenue aux 200 participants, Vincent FAVRICHON, Directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Bourgogne-Franche-Comté (DRAAF BFC) a présenté les enjeux des filières végétales de la région. Puis ce fut au tour de Patrick DEHAUMONT d’exposer les grandes lignes du plan stratégique 2017-2020 de la DGAL. Enfin, Bruno FERREIRA a présenté un point d’actualité sur la gouvernance sanitaire.

L’après-midi une table ronde sur « la maîtrise des risques lors des épandages de produits phytopharmaceutiques » était organisée.

 


Le 2 février, cinq ateliers thématiques ont été proposés :

  • valorisation des données épidémiologiques en santé des végétaux,
  • enjeux phytosanitaires dans les départements d’outre-mer,
  • inspections et suites dans le domaine SPV (intrants et santé des végétaux),
  • délégations nationales,
  • prise en compte de l’agro-écologie dans la mise en œuvre des politiques liées à la qualité, la santé et la protection des végétaux.
    La matinée s’est achevée avec deux sujets portant l’un sur « le règlement santé des végétaux et projet de règlement contrôles officiels » et l’autre sur « les enjeux phytosanitaires à l’export et à l’import ». L’après-midi trois interventions se sont succédées. Les thèmes abordés portaient sur :
  • Ecophyto V2, CEPP et biocontrôle,
  • Actualités phytosanitaires,
  • RESYTAL : point de situation et perspectives.


Pour Véronique FARADJI, Cheffe du service régional de l’alimentation de la DRAAF de Provence-Alpes-Côte d’Azur, ces journées permettent de recueillir les lignes directrices sur les mesures de pilotage et les techniques mises en place. Elles permettent d’échanger sur les difficultés rencontrées par certaines régions et laissent place également à des échanges informels.
Ces journées constituent le seul temps permettant une mixité des participants et intervenants. Le « grand monde de l’ONPV » se trouve réuni : la DGAL pour le pilotage, les SRAl pour l’évaluation des risques et le terrain. La confrontation des points de vue est enrichissante.


Les journées ONPV 2017 ont été organisées par la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Bourgogne-Franche-Comté et plus particulièrement par le Service Régional de l’Alimentation. La mobilisation de tous les agents du SRAl a contribué à la réussite de ces rencontres, premières du nom à se tenir depuis la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (Loi NOTRe).
Le Lycée viticole « La Viti » de Beaune a permis, grâce à son infrastructure, d’accueillir les participants dans de bonnes conditions : amphithéâtre, salles pour les ateliers et restauration.
En soirée, la découverte de quelques unes des richesses de la ville de Beaune a apporté une note touristique agréable et appréciée des participants.
Christian VANIER, Directeur du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB) et Raoul DE MAGNITOT, Président de la FREDON Bourgogne, se sont joints aux participants pour le dîner qui mettait à l’honneur les produits régionaux.


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