Prospective sur l’agriculture dans les zones ’’intermédiaires" et "à faible potentiel"

Face aux difficultés techniques et économiques auxquelles est confrontée l’agriculture de la zone intermédiaire du Nord de la Bourgogne (rendements et revenus variables et orientés à la baisse), la DRAAF Bourgogne-Franche-Comté et la Chambre régionale d’agriculture ont commandé et co-financé une étude prospective intitulée :

« L’agriculture dans les zones ’’intermédiaires’’ et ’’à faible potentiel’’ : difficultés, potentialités et dynamiques à l’horizon 2030 ».

Réalisée dans le cadre du programme ministériel d’études par un consortium dirigé par Actéon, elle éclaire professionnels et décideurs sur les changements en cours dans la région et identifie des futurs possibles pour l’agriculture de la zone étudiée.

1. Contexte de l’étude

La zone intermédiaire du Nord de la Bourgogne présente des caractéristiques pédologiques peu favorables à l’origine de rendements faibles, et des fragilités diverses (déprise démographique, marché de l’emploi peu dynamique, difficultés d’accès aux services de base, etc.) qui justifiaient la conduite d’une réflexion stratégique sur le devenir de la région. La bonne mobilisation des principales catégories d’acteurs et l’implication réelle de la Chambre régionale d’agriculture ont facilité le lancement puis le déroulement de cette étude.

2. Principaux résultats de l’étude

Un groupe prospectif réunissant les acteurs locaux a imaginé cinq scénarios concernant le devenir de l’agriculture de la zone étudiée :

  • une agriculture industrielle tournée vers l’export, reposant sur de très grandes exploitations, mobilisant du matériel technologique de pointe et une main-d’œuvre peu nombreuse, dans un territoire qui se vide ;
  • une agriculture tournée vers le marché local, via des circuits courts et des productions diversifiées, employant une main-d’œuvre importante, parfois précaire en début d’activité mais induisant une relative reprise démographique ;
  • une agriculture multi-fonctionnelle faite d’agriculteurs pluri-actifs dont le nombre finit par se stabiliser, qui compensent leurs faibles revenus agricoles par la production de services environnementaux, le développement du tourisme rural, etc. ;
  • une agriculture résolument tournée vers la production d’énergie verte (méthanisation, éolien, solaire), y compris au travers du photovoltaïque au sol, et au détriment de la production alimentaire, qui n’occupe plus que 70 % de la SAU ;
  • une agriculture inscrite dans une démarche territoriale structurée autour d’une marque locale, qui s’appuierait sur un cahier des charges HVE niveau 3 et viserait la clientèle parisienne, au moyen notamment de campagnes de communication.

Chacun de ces scénarios constitue un futur possible et le groupe prospectif n’a pas souhaité désigner le ou les scénarios les plus probables.

Au-delà de ces résultats en matière d’anticipation du devenir de la zone intermédiaire du Nord de la Bourgogne, l’étude a permis aux différentes catégories d’acteurs concernés de se rencontrer, d’échanger et de réfléchir ensemble aux forces et faiblesses de la situation actuelle, mais aussi aux stratégies à mettre en œuvre dans le futur.

3. Voir


4. Restitution du 26 novembre 2019


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