informations sur les prélèvements pour analyse Xylella

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La bactérie Xyllela fastidiosa est un organisme de quarantaine qui a été détectée sur de multiples espèces végétales dans le Sud de la France (PACA, Corse, Occitanie) et dans les pays du Sud de l’Europe (Espagne, Italie, Portugal).
En France et au sein de l’Union européenne, les mesures visant à prévenir l’introduction et la dissémination de Xylella fastidiosa sont définies par le règlement européen d’exécution 2020/1201 modifié.

L’article 25 de de règlement impose des exigences aux opérateurs professionnels pour la circulation à l’intérieur de l’Union de végétaux spécifiés (voir liste) n’ayant jamais été cultivés à l’intérieur d’une zone délimitée. La région Bourgogne Franche Comté n’a pas de zone délimitée.
Ainsi,tout opérateur professionnel en Bourgogne Franche Comté, cultivant ces végétaux spécifiés pour être mis en circulation avec passeport phytosanitaire ( autorisation à délivrer des passeports phytosanitaires demandée et accordée par le SRAl pour ces végétaux dans le cas de vente à d’autres opérateurs professionnels et/ou vente à distance à des utilisateurs finaux) est concerné par ces exigences.

L’avis détaille la mise en œuvre de ces exigences (voir avis ).

Une des exigences est la réalisation d’échantillonnage et d’analyses vis à vis de Xylella fastidiosa, relevant de l’autocontrôle, obligatoirement effectuée par l’opérateur professionnel et à sa charge, selon les deux conditions suivantes :

1. En cas d’observation de symptôme de Xylella fastidiosa sur un végétal spécifié produit et soumis à passeport phytosanitaire, l’opérateur professionnel devra faire un prélèvement dans les plus brefs délais et l’envoyer à analyser. Voici en pièce jointe la fiche de reconnaissance Xylella fastidiosa. Dans l’annexe 4 de l’avis est expliqué comment prélever les échantillons, avec des liens vers des fiches de reconnaissance et comment envoyer l’échantillon pour analyse.
2. Pour la première mise en circulation des 6 espèces à risque ( Coffea, Lavandula dentata, Nerium oleander, Olea europaea, Polygala myrtifolia et Prunus dulcis) soumis à passeport phytosanitaire, des prélèvements et analyses Xylella fastidiosa sont obligatoires avant la mise en circulation des plants concernés. Les prélèvements devront être réalisés en priorité sur les végétaux symptomatiques et à proximité de végétaux symptomatiques ou sinon sur des végétaux asymptomatiques.
   Ainsi sont uniquement concernés par cette exigence, les opérateurs qui multiplient soit en greffant soit en bouturant au moins une de ces espèces soumises à passeport phytosanitaire.
   On considère que l’ensemble des greffons et boutures issus de plantes mères constituent la première mise en circulation, y compris au sein même d’un site d’un opérateur professionnel.

Les règles d’échantillonnage sont différentes si les plantes mères de greffons ou de boutures sont identifiées par l’opérateur professionnel ou non :

• Si les plantes mères des 6 espèces à risque utilisées au cours de l’année sont identifiées par l’opérateur professionnel, il faut se référer à l’annexe 2 de l’avis.

Prenons l’exemple d’un opérateur professionnel produisant des plants de Prunus dulcis (amandier) en les greffant et comptant les mettre en circulation avec passeport phytosanitaire. Pour le greffage de l’année, il prélève des greffons sur 4 plants d’amandier de sa propre production qu’il identifie comme pied mère. Dans le cas de l’amandier, il est possible de faire un seul échantillon en prenant deux rameaux sur au maximum 5 plantes (c’est le poolage). Ainsi, l’opérateur professionnel devra prélever deux rameaux avec feuilles et pétioles sur chacun de ses 4 pied mères pour constituer un échantillon de 8 rameaux avec feuilles et pétioles à envoyer pour analyse Xylella fastidiosa.

• Si les plantes mères des 6 espèces à risque utilisées au cours de l’année NE sont PAS identifiées par l’opérateur professionnel, il faut se référer à l’annexe 3 de l’avis.

Prenons l’exemple de nouveau d’un opérateur professionnel produisant des plants de Prunus dulcis (amandier) en les greffant et comptant les mettre en circulation avec passeport phytosanitaire mais n’ayant pas identifié les 4 plants d’amandier servant de pied mère.
Afin d’établir l’échantillonnage, il est nécessaire d’évaluer le volume de plants de Prunus dulcis présents sur le site de production (plantes mères et plantes en production ). Si 90 plants sont présents, selon l’annexe 3, 80 plants seront à prélever. Pouvant pooler par 5 les échantillons , l’opérateur professionnel devra prélever et faire analyser 16 échantillons constitués chacun de 10 rameaux avec feuilles et pétioles pris sur 5 plants.

Pour des autocontrôles, vous pouvez faire appel à des laboratoires agréés pour la recherche de Xylella fastidiosa (https://agriculture.gouv.fr/laboratoires-agrees-en-sante-des-vegetaux) ou à des laboratoires privés hors de cette liste. Il est nécessaire de respecter les conditions d’envoi exigées par le laboratoire destinataire.

Ces autocontrôles doivent être documentés (registre de surveillance, cahier de traçabilité, rapports d’analyses) pour pouvoir être présentés lors de l’inspection annuelle par l’autorité compétente (DRAAF-SRAL, CTIFL, FranceAgriMer) ou son délégataire

En cas de suspicion de présence de Xylella fastidiosa à la suite d’un résultat d’analyse positif, les opérateurs doivent le signaler immédiatement au SRAL Bourgogne Franche Comté en joignant si possible des photos de l’organisme ou des symptômes observés. Le mail du service est : sral.draaf-bourgogne-franche-comte@agriculture.gouv.fr.

Le tableau ci-dessous résume les obligations des opérateurs professionnels mettant en circulation des végétaux spécifiés de Xylella fastidiosa n’ayant jamais été cultivés à l’intérieur d’une zone délimitée.

Cependant, dans le cas de soupçon ou de détection de symptôme de Xylella fastidiosa sur des végétaux spécifiés produits et non soumis à passeport phytosanitaire ou sur d’autres végétaux produits non spécifiés ou ou sur tout végétal en achat/revente, vous devez en informer immédiatement le SRAl Bourgogne Franche Comté. Ces végétaux ne sont pas soumis à autocontrôle.