Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA)

Agreste Bourgogne-Franche-Comté n° 94 - juin 2025

Baisse des résultats des exploitations agricoles en 2023

En 2023, l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) des exploitations agricoles diminue de 25% par rapport à 2022 et atteint 77 210 € par actif non salarié. La baisse du résultat est particulièrement marquée en grandes cultures où se cumulent baisse du produit et hausse des charges. La dispersion des résultats reste élevée dans notre région au sein d’un même système d’exploitation. Les subventions d’exploitation sont en repli compte tenu d’un fort recul des aides hors PAC et de la baisse des aides du premier pilier. Avec la diminution de l’EBE, le revenu disponible est en repli et devient même négatif en grandes cultures.

En 2023, les résultats des exploitations de Bourgogne-Franche-Comté sont en baisse après deux années consécutives de hausse. Ainsi, l’Excédent Brut d’Exploitation par actif non salarié s’établit à 77 210 € et diminue de 25 % par rapport à 2022. Le Résultat Courant Avant Impôts (RCAI) par actif non salarié s’élève à 42 940 € (- 38 %) (Figures 1 et 2). Toutes les évolutions sont exprimées au réel, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation.

Figure 1 - Baisse de l’EBE par UTANS en 2023

Figure 1 - Baisse de l'EBE par UTANS en 2023 - voir la transcription ci-dessous
Figure 1 - Baisse de l'EBE par UTANS en 2023

En 2023, l’Excedent brut d’exploitation par ETP non salarié s’établit à 77 210 € et diminue de 21%

Source : Agreste-RICA

Figure 2 - Des résultats en baisse en 2023 dans les exploitations de Bourgogne-Franche-Comté

Orientation

Production de l’exercice en €

Production de l’exercice Évolution 23/22

Charges courantes en €

Charges courantes Évolution 23/22

EBE/ ETP non salarié en €

EBE/ ETP non salarié Évolution 23/22

RCAI/ETP non salarié en €

RCAI/ETP non salarié Évolution 23/22

Grandes cultures 212 680 -22% 263 160 11% 38 460 -62% 2 360 -97%
Viticulture 604 410 5% 410 690 10% 181 820 -10% 140 640 -13%
Bovins lait 315 110 -2% 300 000 3,3% 79 400 -13% 39 570 -22%
Bovins viande 139 610 -2% 178 800 4,4% 48 610 -20% 19 180 -39%
Polyculture élevage 256 360 -16% 291 860 6% 53 860 -44% 21 620 -65%
Ensemble 288 380 -5% 274 400 7% 77 210 -25% 42 940 -38%

Source : Agreste-RICA

Les prix de l’énergie impactent la valeur des charges végétales (Figure 3)

En 2023, les charges des exploitations de Bourgogne-Franche-Comté s’élèvent en moyenne à 274 400 €. Ceci correspond à une augmentation par rapport à l’exercice précédent de 6,94 % (à titre de comparaison, cette augmentation était de 5,27 % en 2022). La médiane régionale se situe à 262 900 € et 50 % des exploitations ont une charge comprise entre 156 000 € et 426 300 € (1er et 3e quartiles).
En moyenne, les charges de structure représentent 67,4 % des charges totales de 2023, dont 16,5 % d’amortissements, 14,6 % de charges liées à la main d’œuvre (rémunération du personnel, charges sociales, …) et 9,2 % de fermage et location (terres, bâtiment, matériel). En-dehors des charges de structure, les charges opérationnelles végétales occupent 18,5% et les charges opérationnelles animales 14,2 %.

Figure 3 - Répartition moyenne des charges agricoles en Bourgogne-Franche-Comté en 2023

Figure 3 - Répartition moyenne des charges agricoles en Bourgogne-Franche-Comté en 2023 - voir la transcription ci-dessous
Figure 3 - Répartition moyenne des charges agricoles en Bourgogne-Franche-Comté en 2023

Les charges opérationnelles végétales occupent 18 % du total des charges. Elles ont augmenté de 20,7 % par rapport à 2022.

Source : Agreste-RICA

Par rapport à 2022, les charges ayant le plus augmenté sont les charges opérationnelles végétales, qui ont augmenté de 20,7 % (contre - 0,6 % pour les charges animales et + 5,7 % pour les charges de structure). Dans le détail, les trois charges opérationnelles végétales qui augmentent le plus sont les amendements (+ 50,6 %) et engrais (+ 33,5 %) et les assurances récoltes. Pour les deux premières, l’augmentation est lié à la hausse du coût de l’énergie. Pour la dernière, cela peut s’expliquer par l’attribution d’aides PAC, en l’occurrence la contribution aux paiements des primes d’assurances récolte animaux et végétaux.

Des disparités marquées dans les exploitations de Bourgogne-Franche-Comté (Figure 4)

De 2022 à 2023, la disparité diminue dans tous les systèmes d’exploitation. En 2023, la moitié des exploitations de Bourgogne-Franche-Comté ont un EBE par actif non salarié supérieur à 53 435 €. Pour un quart des agriculteurs, l’EBE par ETP non salarié est inférieur à 25 660 € (1er quartile). Inversement, en haut de la distribution, un autre quart des exploitations a un EBE par ETP supérieur à 175 140 €. Toutes exploitations confondues, 6 % des exploitations ont un EBE négatif. Ce chiffre monte cette année à 13 % pour les exploitations de grandes cultures. Comme les années précédentes, les résultats les plus homogènes sont observés dans les exploitations de bovins viande. Ainsi, l’écart interquartile (3e quartile – 1er quartile) de l’EBE par ETP non salarié s’établit à 56 100 €. (Figure 4).

Figure 4 - Dispersion de l’EBE des exploitations de Bourgogne-Franche-Comté

Figure 4 - Dispersion de l'EBE des exploitations de Bourgogne-Franche-Comté - voir la transcription ci-dessous
Figure 4 - Dispersion de l’EBE des exploitations de Bourgogne-Franche-Comté

L’EBE médian des exploitation de Bourgogne-Franche-Comté, toute orientation technico-économique confondue, est de 53 000 €/unité de travail. L’EBE est plus faible pour les grandes cultures (médiane de 33 000 €/unité de travail) et plus élevé en viticulture (99 000 €/unité de travail)

Source : Agreste-RICA

Ces écarts sont plus élevés parmi les viticulteurs (235 660 €) les exploitations de bovins lait (105 300 €), de polyculture élevage (66 960 €) et de grandes cultures (62 710 €). Chez les viticulteurs, cette dispersion est liée aux écarts de valorisation du vin selon les appellations. Ainsi, les domaines de Côte-d’Or vendent majoritairement en bouteilles en vente directe à des prix très élevés. A l’inverse, les viticulteurs de Saône-et-Loire commercialisent leurs vins par l’intermédiaire de coopératives à des prix bien plus modérés et avec des appelations moins prestigieuses. En bovin lait, l’écart du prix de vente du lait entre le lait AOP du massif du Jura et les producteurs de lait conventionnel impacte le résultat. Ainsi, en moyenne l’EBE par ETP non salarié s’établit à 81 400 € contre 74 600 € en lait conventionnel soit + 9 %. L’écart se réduit cette année car le prix du lait conventionnel augmente et les charges des éleveurs du massif du Jura progressent plus vite que dans les exploitations laitières produisant du lait conventionnel. Dans les exploitations de polyculture élevage, la dispersion s’explique par les différences de taille des exploitations mais aussi par l’importance relative de l’atelier végétal par rapport à l’atelier animal. Dans les exploitations de grandes cultures, cette dispersion s’explique majoritairement par les différences de taille des exploitations.

Des subventions globalement en repli (Figure 5)

Les exploitations de la région ont reçu en 2023 en moyenne 48 500 € de subvention diverses. Ce montant est, en léger repli par rapport à l’exercice précédent (- 4,0 %). La moitié des exploitations reçoit au moins 46 500 € de subventions, et un quart reçoit plus de 71 000 €. A contrario, un quart des exploitations touche moins de 28 000 € d’aide.

Figure 5 - Principales subventions versées aux exploitations bénéficiaires en 2023

Orientation

Part des bénéficiaires des subventions

Montant total des subventions 2023 (1)

Évolution 23/22 (1)

Dont premier pilier (1)

Évolution 23/22 (1)

Dont second pilier (1)

Évolution 23/22 (1)

Dont autres aides (1)

Évolution 23/22 (1)

Grandes cultures 99 % 51 395 6 % 42 174 0 % 8 357 54 % 864 -17 %
Viticulture 76 % 19 233 -4 % 2 451 31 % 7 784 68 % 8 998 -33 %
Bovins lait 100 % 53 520 -9 % 34 345 -5 % 17 082 -5 % 2 093 -56 %
Bovins viande 100 % 71 910 -4 % 52 005 -7 % 17 892 18 % 2 014 -47 %
Polyculture-polyélevage 100 % 71 439 -1 % 55 505 -1 % 12 016 10 % 3 917 -23 %
Ensemble 92 % 48 523 -6 % 32 566 -4 % 12 362 13 % 3 596 -46 %

(1) Par bénéficiaire d’au moins une subvention
Source : Agreste-RICA

Concernant la répartition moyenne des aides versées en Bourgogne-Franche-Comté, 55,9 % est représentée par les aides découplées du premier pilier, 25,8 % par le soutien au développement rural du second pilier, et 13,2 % par les aides couplées du premier pilier. Par rapport à 2022, les aides hors PAC, déjà minoritaires, ont subi un fort recul (- 46,4 % pour les aides communautaires et nationales hors PAC et - 49,8 % pour les aides locales et régionales). Les aides du 1er pilier sont également en recul (- 2,6 % pour les aides découplées et - 8,7 % pour les aides couplées). Seul le second pilier est en progrès, avec une augmentation de 13,6 % par rapport à l’exercice 2022. Néanmoins, les Indemnités Compensatoires de Handicaps Naturels (ICHN), qui représentent en Bourgogne-Franche-Comté la majeure partie de ces aides du second pilier (58 %) sont en repli entre 2022 et 2023 (- 6,2 %).
Concernant les indemnités d’assurance, les exploitations de la région ont reçu en moyenne 3 700 €, toutes assurances confondues, soit près de la moitié de ce qu’elles avaient touché elors de l’exercice précédent.

Baisse du solde disponible en 2023

Si en 2022, les résultats économiques en augmentation permettaient une hausse du solde disponible, c’est l’inverse en 2023 (Figure 6).

Figure 6 - Baisse du revenu disponible en 2023

Figure 6 - Baisse du revenu disponible en 2023 - voir la transcription ci-dessous
Figure 6 - Baisse du revenu disponible en 2023

En 2023, l’EBE en grandes cultures est de 50 680 €, le remboursement en capital des emprutns long moyen terme de 41 680 €, les charges sociales des exploitants de 16 390 € et les charges financières 4 710 €. Ainsi, le revnu disponible s’établit à - 12 100 €.

Source : Agreste-RICA

Une fois les annuités d’emprunts (capital et intérêts dus) à moyen et long terme, et les cotisations sociales des exploitants déduites de l’EBE, le solde disponible par actif non salarié atteint 34 560 € (- 43 %). En effet, l’EBE par actif non salarié, ressource financière essentielle diminue. Inversement les différents emplois augmentent. Or ce disponible permet de rémunérer l’exploitant et de développer l’exploitation en investissant (autofinancement complété par un éventuel recours à l’emprunt). Il est très variable d’une orientation économique à l’autre, selon les caractéristiques propres à chacune et la situation conjoncturelle. Cette année, le disponible est négatif dans les exploitations de grandes cultures. Cela signifie que la trésorerie se dégrade dans ces exploitations. Les viticulteurs et les éleveurs de bovins lait bénéficient d’un solde disponible élevé.

Forte baisse des résultats en grandes cultures (Figure 7)

En 2023, en Bourgogne-Franche-Comté, les rendements des céréales sont en hausse par rapport à 2022 et dans la moyenne quinquennale. Le printemps frais, le début d’été sec a été favorable au blé et à l’orge d’hiver. Les fortes pluies de fin d’été ont profité au maïs, au tournesol et au soja. Le rendement du colza fléchit un peu mais reste dans la moyenne quinquennale. A l’inverse, les prix sont en nette baisse sous l’influence d’une récolte mondiale abondante et après une année 2022 marquée par le déclenchement de la guerre en Ukraine. Ainsi, la production de l’exercice baisse de 18 % dans les exploitations de grandes cultures. Les charges d’approvisionnement augmentent de près de 25 % sous l’influence de la hausse du coût des engrais (+ 53 %). Les travaux sur les cultures augmentent également. Ainsi, la valeur ajoutée hors fermage diminue de 74 % d’une année sur l’autre. La légère progression des subventions d’exploitation compense la hausse des fermages. L’Excédent Brut d’Exploitation par ETP non salarié diminue de 62% à 38 460 €.

Figure 7 - Baisse du revenu disponible en 2023

Figure 7 - Baisse du revenu disponible en 2023 - voir la transcription ci-dessous
Figure 7 - Baisse du revenu disponible en 2023

L’EBE connaît une baisse pour toutes les orientations technico-économiques (-20,4 % en moyenne pour l’ensemble des exploitations de la région)

Source : Agreste-RICA

Revenu en baisse en viticulture malgré une production de vin abondante

Après une année 2022 de pleine récolte, les viticulteurs de Bourogne-Franche-Comté bénéficient de conditions climatiques très favorables. La production de vin de 2023 est très abondante dans toute la région et parfois, les rendements butoirs sont atteints. Ainsi, en Bourgogne elle dépasse les 2 millions d’hectolitres et dans le Jura elle est proche de 122 000 hectolitres, des records. Il en découle de fortes baisses des prix sur les ventes de vrac. Néanmoins, la production d’exercice augmente de 11 %. Alors que les charges d’approvisionnement, engrais et produits phytosanitaires en particulier sont en hausse la valeur ajoutée hors fermage progresse de 7 %. Cependant, les fermages et les frais de personnel connaissent une hausse marquée de près de 20 %. En effet, l’abondance de la production nécessite l’emploi de vendangeurs supplémentaires sur 2022. Inversement, les indemnités d’assurance chutent nettement. Ainsi, l’EBE par ETP non salarié diminue de 5 % mais reste très élevé à 181 820 € (83 660 € dans les domaines viticoles en France métropolitaine).

Augmentation des charges courantes en bovins viande

Si les exploitations de bovins viande ont connu en 2022 un progrès important de leurs résultats économiques, la campagne 2023 a été plus compliquée. Malgré un produit brut animal moyen stable, avec un progrès de 0,9 % (grâce notamment à des cours bovins élevés depuis 2022), l’EBE par unité de travail non salarié de l’exercice est en retrait de 20,1 % par rapport à l’exercice précédent. Parmi les raisons de ce retrait de l’EBE, la progression des charges courantes (passant de 162 600 € à 178,8 € entre 2022 et 2023) est notable, et en particulier celle des charges d’approvisionnement, qui représentent un tiers des charges courantes. Une diminution des subventions d’exploitation (- 7,1 %) peut également être relevée, et impacter négativement les résultats économiques des éleveurs de bovins viande de la région.

Un recul de l’EBE moins marqué pour les bovins lait de plaine

La production moyenne de l’exercice 2023 des exploitations de bovins laitiers AOP de la région est en recul de 11,8 %, ceci malgré un prix du lait AOP stable (692 € pour 1 000 L, soit - 1 % par rapport à 2022), une progression de 43 % des subventions d’exploitations, et un léger recul des charges courantes. Ceci entraine un recul de l’EBE par unité de travail non salarié, qui tombe ainsi de 96 000 € à 83 800 € en moyenne entre l’exercice 2022 et 2023.
Par comparaison, le lait de plaine, dont le prix est également stable, bénéficie d’un production moyenne en progrès de 14,5 %. Ainsi, et malgré des subventions stables et une hausse de 20 % des charges courantes, le recul de l’EBE par unité de travail non salarié est moins marqué que pour le lait AOP, passant de 77 900 € à 72 700 €.

Des résultats et une rentabilité en baisse en polyculture-polyélevage

Les résultats économiques des exploitations de polyculture-élevage subissent en 2023 un important recul. L’EBE par unité de travail non salarié perd 44,1 % par rapport à celui de 2022. La diminution des productions de végétaux et d’animaux (reculs respectifs de 23,9 % et 11,6 %), ainsi qu’un léger progrès des charges courantes (+ 6,1 %) provoquent ce recul. Ainsi, une diminution importante de la rentabilité (rapport de l’EBE sur la production) moyenne des exploitations de polyculture et élevage dans la région peut être constatée entre les exercices 2022 et 2023, passant de 48 % à 31 %. A titre de comparaison, les exploitations de bovins laits et viande perdent respectivement 5 et 10 points d’efficacité, et 26 points pour les grandes cultures.

Figure 8 - Caractéristiques des exploitations, soldes intermédiaires de gestion et ratios Année 2023

2023

1516 Grandes cultures

3500 Viticulture

4500 Bovins lait

4600 Bovins élevage et viande

6184 Polyculture, polyélevage

Région

France

Caractéristiques générales
Nb d’exploitations dans l’échantillon 72 116 121 95 58 550 6 969
Nb d’exploitations représentées 3 956 3 331 3 466 4 231 1 979 18 943 282 182
Surface agricole utilisée (SAU) 177,6 18,0 127,9 156,4 180,9 125,6 96,0
Surface fourragère principale 22,7 0,7 106,1 132,6 110,1 73,0 40,0
Surface céréales 104,9 6,8 13,5 12,3 67,1 41,0 31,0
Surface culture industrielle 43,4 2,2 1,5 0,5 19,0 13,8 11,7
Surface vigne (vins de qualité) 0,0 11,1 0,0 0,0 0,0 1,7 2,1
UGB totales (unités gros bovins) 9,0 0,0 111,0 150,1 116,3 87,0 80,7
UTA totales (unités travailleur annuel) 1,5 4,3 2,1 1,5 1,7 2,2 2,1
dont UTA non salariés 1,3 1,5 1,8 1,3 1,5 1,5 1,4
Financement et éléments du bilan
Autofinancement 14 860 110 630 61 020 24 820 39 690 46 640 34 320
Ensemble des stocks 106 920 443 560 83 630 95 970 101 840 154 630 129 420
Total actif circulant (fin d’exercice) 228 070 780 930 208 870 175 900 257 210 304 500 257 260
Total actif immobilisé (net) 236 890 383 970 525 490 381 870 339 860 364 300 323 870
Capitaux propres (net) 246 100 732 980 371 580 341 180 335 530 381 970 342 300
Ensemble des dettes LMT et CT 205 600 421 560 356 430 201 600 247 160 275 220 229 310
Soldes intermédiaires de gestion
Production de l’exercice 210 990 567 020 316 000 140 800 252 410 282 120 201 178
+ Rabais, ristournes, remises obtenus 450 900 360 120 550 430 329
- Charges d’approvisionnement 117 650 65 680 117 010 61 400 125 520 171 790 94 060
- Autres achats et charges externes 63 270 121 880 88 440 55 020 82 410 10 369 77 730
Valeur ajoutée hors fermage 30 520 380 360 110 910 24 500 45 040 110 750 67 605
+ Subventions d’exploitation reçues 47 830 13 840 51 830 63 700 60 090 46 010 31 198
+ Indemnités d’assurance 6 940 3 160 2 460 2 580 3 750 3 580 3 123
- Loyers, fermages, métayages (charges) 20 580 52 350 15 470 19 000 19 460 23 640 13 992
- Ensemble des impôts et taxes 2 590 2 710 2 080 1 140 2 430 2 040 2 109
- Charges salariales 5 430 84 370 7 100 3 580 6 570 19 770 14 403
Excédent brut d’exploitation 56 680 257 930 140 550 67 060 80 410 114 890 71 423
+ Transferts de charges 110 750 190 40 270 25 54
+ Autres produits de gestion courante 0 0 -10 10 -10 235 210
- Dotation aux amortissements 44 190 53 770 67 220 37 190 44 790 47 530 32 485
Résultat d’exploitation 12 600 204 910 73 510 29 920 35 880 67 620 39 202
+ Produits financiers 930 830 990 380 1 690 840 690
- Charges financières 4 400 5 850 5 860 3 250 5 190 4 630 2 902
Résultat courant 9 130 199 890 68 650 27 060 32 390 63 820 36 991
RCAI par UTANS 7 170 132 370 38 220 20 170 22 170 43 110 26 882
Charges sociales de l’exploitant 15 600 27 090 23 730 9 450 17 930 17 650 11 032
Revenu disponible par UTANS -2 660 116 620 28 410 20 680 13 680 35 120 29 220
Ratios
Taux d’endettement 48% 37% 50% 39% 44% 43% 43%
Charges appro / ha SAU 662 3 641 915 393 693 749 809
Charges courantes / ha SAU 1 453 21 431 2 371 1 155 1 583 2 145 2 214
EBE / Produit brut 28% 40% 41% 30% 31% 42% 30%
Annuités / EBE 75% 20% 46% 43% 50% 38% 39%

Source : Agreste-RICA

Méthodologie & Définitions

MÉTHODOLOGIE :

Les résultats économiques présentés sont établis à partir des données techniques et comptables collectées chaque année sur un échantillon national d’exploitations agricoles dans le cadre du Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA). Cet échantillon compte 6 969 exploitations en 2023 qui représente les exploitations moyennes et grandes. En Bourgogne-Franche-Comté, l’échantillon compte 550 exploitations qui représente 18 943 moyennes et grandes. Les résultats de chaque exploitation sont pondérés selon la taille et l’OTEX.

DÉFINITIONS :

Production de l’exercice : Ventes de marchandises, de biens et services + ou – Variation d’inventaire de biens + Production immobilisée + Production autoconsommée +Autres (Produits nets partiels sur opérations à long terme)

Consommations intermédiaires : Charge d’approvisionnements (Engrais et amendements, Semences et plants, Produits phytosanitaires, Aliments du bétail, Produits vétérinaires et de reproduction, Carburants, lubrifiants, combustibles, Autres fournitures y c eau gaz électricité) + Achats de service extérieurs à l’exploitation et nécessaires pour le cycle de production

Excédent Brut d’Exploitation : Production + Subventions d’exploitation – Consommations intermédiaires – Charges de personnel – Impôts et taxes. Son calcul ne prend pas en compte les dotations aux amortissements et les éléments financiers et exceptionnels. Il traduit la capacité du chef d’exploitation à « gagner de l’argent » en faisant son métier. L’EBE représente la capacité financière de l’entreprise. C’est la ressource financière qui permet de rembourser les annuités d’emprunt et les frais financiers. Ce qui reste constitue le revenu disponible permettant de couvrir les prélèvements privés, l’autofinancement des investissements et une marge de sécurité en cas d’imprévus.

Solde disponible : EBE – Charges financières – Remboursement du capital des emprunts à long et moyen terme – Charges sociales de l’exploitant.


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