Activité des exploitations forestières et des scieries en 2023

Une récolte de bois en baisse sauf pour le bois destiné à l’énergie

La région recense 466 exploitations forestières ou scieries, soit 15 % des sociétés françaises. Sur le territoire de Bourgogne-Franche-Comté, la récolte s’établit à 5 300 milliers de m³, en baisse par rapport à 2022, mais restant la 3e plus grande récolte des trente dernières années. Seule la catégorie du bois énergie est en hausse, en partie en raison d’une professionnalisation de l’activité. La crise des scolytes est toujours bien présente avec des coupes sanitaires à nouveau en augmentation après une année 2022 très chaude et atteignant près de 600 milliers de m³. Les sciages atteignent 1 330 milliers de m³. Ils sont en recul de 3,5 %, baisse largement due à la diminution des sciages de conifères. La région reste leader en matière de bois sous rails avec plus du tiers de la production française. Le commerce extérieur de bois et de sa première transformation est excédentaire en Bourgogne-Franche-Comté, grâce à près de 450 millions d’euros de ventes principalement vers les pays de l’Union européenne.

En 2023, la Bourgogne-Franche-Comté compte 466 exploitations forestières ou scieries, soit 10 unités de plus qu’en 2022. Les entreprises de récolte sont en légère hausse quand le nombre de scieries reste stable. Si une centaine d’entreprises travaille dans les deux secteurs, environ 300 structures pratiquent seulement la récolte et une soixantaine uniquement le sciage. Au total le nombre d’entreprises de la région représente 15 % des entreprises françaises. C’est dans l’Est de la région que se trouvent la plupart des entreprises.

Baisse de la récolte mais hausse du bois énergie

Pour la cinquième année consécutive, la récolte s’établit au-delà des 5 millions de m3 en 2023. Toutefois, la récolte est cette année en baisse par rapport à 2022 et 2021, année record à plus de 6 millions de m³. La baisse est à imputer aux bois d’œuvre qu’ils soient issus de conifères ou de feuillus ainsi qu’aux bois industriels. À l’inverse le bois énergie continue sa progression entamée il y a 4 ans (1). Une partie de cette hausse serait due à une augmentation de la professionnalisation de la récolte du bois énergie. Cette augmentation ne peut enrayer la baisse globale de la récolte, les bois d’œuvre représentant 58 % des volumes.

(1)La récolte de bois énergie mesurée par l’enquête EXF-SRI ne correspond qu’à la part de la récolte issue du monde professionnel, hors affouage et autoconsommation. Selon Fibois et l’Observatoire du bois énergie en Bourgogne-Franche-Comté, la part hors professionnelle serait de plus de 3 millions de m³.

Figure 1 - Entreprises exerçant une activité forestière et/ou sciage

Nombre total d’entreprises

Exploitations forestières

Scieries

Côte-d’Or 57 49 21
Doubs 104 87 46
Jura 81 75 21
Nièvre 35 27 15
Haute-Saône et Territoire de Belfort 87 79 23
Saône-et-Loire 72 63 23
Yonne 30 25 10
Bourgogne-Franche-Comté 466 405 159
France 3055 2448 1156

Source : Agreste - Enquête annuelle Exploitations forestières et scieries 2023

Ainsi, la diminution de la récolte en Bourgogne-Franche-Comté s’établit à - 4 % quand au national elle est environ 2 fois moindre. Malgré ce différentiel, la région reste solidement accrochée à la quatrième place du palmarès des régions les plus productrices.
La première, Nouvelle Aquitaine, est proche des 10 000 milliers de m³, Grand-Est, en seconde position, a une production de 6 650 milliers de m³ et Auvergne-Rhône-Alpes devance légèrement la BFC de 660 milliers de m³ avec une récolte de 5 961 milliers de m³.
La région reste la première productrice de chêne, puisqu’avec 170 840 m³ elle détient 31 % de la récolte nationale et elle arrive en seconde position tous feuillus compris.

Figure 2 - Évolution de la collecte

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Figure 2 - Évolution de la récolte
AnnéeBO feuillusBO conifèresBois IndustrielBois énergie
1997 1 216 442 1 426 224 964 364 330 175
1998 1 215 124 1 473 891 942 192 349 411
1999 1 246 406 1 398 801 1 013 120 304 398
2000 1 229 856 1 861 887 873 350 261 490
2001 907 236 1 136 185 739 539 253 172
2002 1 022 688 1 086 672 859 619 638 756
2003 1 062 923 1 476 304 880 127 284 197
2004 1 028 352 1 640 411 1 014 425 264 003
2005 1 102 225 1 812 836 1 152 090 330 877
2006 1 120 020 2 075 644 1 326 850 416 228
2007 1 224 163 2 305 234 1 284 316 364 868
2008 1 200 254 1 947 592 1 096 691 408 255
2009 938 399 1 643 082 906 106 495 039
2010 968 232 1 774 851 1 050 179 469 020
2011 1 080 582 1 949 720 1 116 087 648 694
2012 947 732 1 680 067 1 005 074 622 743
2013 932 556 1 767 899 1 100 309.12 727 093
2014 990 091 1 864 508 1 194 793 764 112
2015 994 803 1 841 802 1 150 920 749 033
2016 1 119 868 1 689 852 1 237 812 797 735
2017 1 018 468 1 872 269 1 135 252 786 147
2018 1 045 295 1 929 843 1 098 919.4 827 968
2019 984 770 2 122 640 1 131 876.29 790 006.7
2020 923 707 2 375 213 1 155 337 929 885
2021 977 948 2 933 397 1 179 515 946 039
2022 1 034 613 2 234 401 1 151 857 1 105 870
2023 932 755 2 112 643 973 950 1 282 806

Source : Agreste - Enquête annuelle Exploitations forestières et scieries 2023

Figure 3 - Répartition de la récolte

Catégorie

Part en 2022

Volume 2023 en m³

Part en 2023

Total Bois d’Œuvre 59% 3045400 57%
dont feuillus 19% 932755 18%
dont conifères 40% 2112645 40%
Bois de trituration 19% 909540 17%
Autre bois d’industrie 1% 64410 1%
Bois énergie 20% 1282805 24%
Récolte Bois 100% 5302154 100%

Source : Agreste - Enquête annuelle Exploitations forestières et scieries 2023

Des structures de récolte régionale différenciées

Au niveau départemental, seuls le Jura et la Saône et Loire ne participent pas à la baisse générale de la région. Le Jura enregistre une baisse de 6 % en bois d’œuvre feuillus mais les trois autres secteurs sont en augmentation avec même un pic d’environ + 19 % en bois d’œuvre conifères en lien avec la crise des scolytes. Au total, la récolte de ce département est en hausse de près de 14 %. La production de grumes de Saône-et-Loire augmente également mais dans une moindre mesure, avec 6 % de hausse. C’est la conséquence de l’arrivée à maturité de plantations de douglas datant de 40 ans. Quant aux baisses, la plus spectaculaire est à mettre au crédit de la Nièvre avec une perte de 67 000 m³ par rapport à 2022, soit – 15%.

Figure 4 - Évolution départementales des récoltes

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Figure 4 - Évolution départementale des récoltes
20222023
Côte-d'Or 632 725 567 931
Doubs 1 216 731 1 145 370
Jura 747 901 848 966
Nièvre 794 773 668 605
Haute-Saône 1 014 578 904 409
Saône-et-Loire 660 416 702 963
Yonne 384 471 379 021
Territoire de Belfort 75 146 84 879

Source : Agreste - Enquête annuelle Exploitations forestières et scieries 2023

Figure 5 - Répartition en pourcentage de la récolte

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Figure 5 - Répartition en pourcentage de la récolte
TriturationEnergieBO feuillusBO conifères
Côte-d'Or 39.16557 31.07109 17.33195 12.43139
Doubs 11.05037 18.41920 10.42248 60.10795
Jura 11.00817 14.32470 14.08073 60.58640
Nièvre 17.62802 23.47357 16.08502 42.81340
Haute-Saône 15.74771 35.38258 31.19228 17.67743
Saône-et-Loire 12.64586 22.80906 15.66139 48.88369
Yonne 33.20771 33.30858 22.97724 10.50647
Territoire de Belfort 6.22148 31.70988 23.40985 38.65879
BFC 17.36514 24.49162 17.80837 40.33487

Source : Agreste - Enquête annuelle Exploitations forestières et scieries 2023

La structure de récolte par département diffère selon que l’on soit en altitude ou non. Ainsi les départements du Doubs et du Jura, présents sur les massifs frontaliers avec la Suisse, font la part belle aux conifères, tout comme la Saône-et-Loire et la Nièvre dans une moindre mesure du fait de leurs implantations sur le territoire du Morvan. Ces parts importantes se reflètent dans la structure régionale où la récolte de conifère est majoritaire. À l’inverse en Côte-d’Or, dans l’Yonne ou en Haute-Saône, la part des feuillus est plus conséquente. La Côte-d’Or et l’Yonne se distinguent également par leur forte part en bois de trituration.

Les scolytes toujours présents

Les coupes sanitaires sont nécessaires pour limiter l’impact sanitaire et économique des dépérissements forestiers. Elles sont réalisées pour éloigner des arbres dépérissants, endommagés ou morts, dans le but d’éviter la propagation d’insectes ou de maladies.
La crise des scolytes est encore à l’origine de la majorité des coupes sanitaires avec une hausse une hausse de 24 % en 2023 par rapport à 2022. C’est plus que la moyenne nationale qui ne compte que 11 % d’augmentation. Cette hausse est due aux épisodes de sècheresse de 2022 qui ont généré un stress hydrique et par conséquent des dépérissements et de la mortalité notamment sur les épicéas et sapins. La hausse régionale est portée par de gros départements forestiers comme le Jura et le Doubs qui à eux seuls cumulent 155 000 m³ de plus par rapport à la campagne précédente. À un plus faible niveau, les coupes sanitaires de Côte-d’Or explosent avec une multiplication par 6 en un an pour un volume de près de 40 milliers de m³. Le peuplement de hêtre sous pression sanitaire peut en partie expliquer cette forte hausse. En revanche dans la Nièvre, la Haute-Saône et la Saône-et-Loire, l’heure est au recul, avec des baisses comprises entre 40 % et 60 %.

Figure 6 - Évolution des bois sanitaires et accidentels

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Figure 6 - Évolution des bois sanitaires et accidentels
AnnéesBois accidentel et bois sanitaireBois accidentelBois sanitaire
2016 104 511 0 0
2017 133 169 0 0
2018 375 270 0 0
2019 0 89 404 763 208
2020 0 56 380 1 352 866
2021 0 109 345 2 069 012
2022 0 123 533 1 115 950
2023 0 23 856 1 479 296

Remarque : Avant 2019, la distinction entre bois accidentel et sanitaire n’existait pas dans le questionnaire de l’enquête EXF-SRI
Source : Agreste - Enquête annuelle Exploitations forestières et scieries 2023

La Bourgogne Franche-Comté dispose d’une ressource forestière de qualité ; elle est ainsi une des plus attractives pour la récolte de bois. De nombreuses entreprises dont le siège est situé à l’extérieur de la région viennent récolter du bois sur le territoire régional. Toutefois ce bois n’est pas forcément destiné à quitter la région pour rejoindre celui du siège de leurs entreprises.
Ce sont les entreprises du Grand Est et d’Auvergne-Rhône-Alpes qui prélèvent le plus, avec à elles deux 66 % du volume récolté dans la région par des entreprises extérieures. Le mouvement inverse existe aussi et certaines entreprises de Bourgogne-Franche-Comté prélèvent du bois à l’extérieur mais dans une proportion moindre. Ainsi, les entreprises régionales vont couper 521 000 m³ à l’extérieur de la région, quand les entreprises extérieures à la région prélèvent 1 565 000 m³ sur le territoire régional.

Figure 7 - Près d’1,6 million de m3 prélevé par des entreprises extérieures à la région

Figure 7 - Près d'1,6 million de m3 prélevé par des entreprises extérieures à la région - voir la transcription ci-dessous
Figure 7 - Près d’1,6 million de m3 prélevé par des entreprises extérieures à la région

Les entreprises extérieures à la région prélèvent 1,6 millions de m3 de bois sur le territoire de Bourgogne-Franche-Comté, notamment AURA et Grand Est avec plus de 500000 m3 chacune. À l’inverse les entreprises de la région récoltent environ 520000 m3 de bois en dehors de la région, notamment en AURA et Grand Est pour plus de 200000 m3 sur chacune d’entre elles.

Source : Agreste - Enquête annuelle Exploitations forestières et scieries 2023

Un recul des sciages

Les sciages de la région sont en léger recul avec une baisse de 3,5 %. Si les sciages de feuillus sont en hausse de plus de 9 %, ils ne peuvent compenser la diminution des conifères en baisse de 6,5 % mais qui pèsent plus lourd dans le volume total. Au sein de la famille des conifères, la baisse est portée par les sciages de sapin-épicéas dont le volume décroît de 10,5 % soit une perte sèche de 90 000 m3. Le poids de ce secteur comptant pour 55 % des sciages de la région, explique à lui seul le recul des sciages.

Figure 8 - Évolution des sciages

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Figure 8 - Évolution des sciages
Sapins épicéasDouglasChêneHêtres
1997 733 742 63 618 197 201 99 872
1998 779 974 78 304 217 776 106 993
1999 698 683 94 637 201 565 113 557
2000 747 283 104 346 243 574 137 115
2001 796 455 97 944 243 643 108 927
2002 745 236 118 455 237 734 90 252
2003 744 239 109 285 223 801 84 483
2004 814 857 111 299 230 758 86 824
2005 903 984 130 370 191 907 84 533
2006 963 544 150 219 198 206 79 752
2007 952 806 139 961 215 461 95 245
2008 867 949 141 021 193 722 89 565
2009 761 825 118 632 146 399 77 139
2010 806 376 123 519 158 931 77 518
2011 829 093 128 943 161 681 77 692
2012 746 570 135 365 146 475 62 545
2013 740 006 135 791 163 427 79 629
2014 718 634 140 749 168 719 78 666
2015 700 012 214 516 155 266 75 332
2016 700 312 230 787 172 737 77 099
2017 745 757 275 537 193 150 75 526
2018 823 975 310 941 160 824 71 651
2019 717 127 356 323 147 899 56 239
2020 764 230 359 404 134 822 52 011
2021 938 351 371 361 152 750 59 026
2022 856 674 312 070 150 287 56 799
2023 766 178 328 618 170 842 67 739

Source : Agreste - Enquête annuelle Exploitations forestières et scieries 2023

Au niveau national, la région occupe la troisième position des sciages en volume derrière Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et Nouvelle Aquitaine. Dans le détail, elle est en seconde position des sciages de feuillus derrière le Grand Est mais en première place pour ce qui est du sciage des chênes. Elle a découpé 31 % des volumes de chênes qui ont été transformés en 2023 en France. En ce qui concerne les conifères, la région occupe la troisième place encore une fois derrière AURA et Nouvelle Aquitaine mais elle est la seconde scieuse nationale pour les sapins-épicéas et les douglas derrière AURA. La Nouvelle Aquitaine est plus spécialisée dans le travail des pins maritimes, quasiment inexistants en BFC.
Au niveau départemental, les baisses les plus spectaculaires sont enregistrées dans le Jura (- 35 300 m³ et - 13 %) et dans le Doubs (- 25 400 m³ et - 6 %). Le département de la Haute-Saône est le seul dont le volume de sciages augmente en 2023 avec + 7 % et 10 000 m³ supplémentaires.

Figure 9 - Répartition des sciages par essence

Essences

Volume en 2022

Volume en 2023

Part en 2023

Part de la Bourgogne-Franche-Comté en France

Chêne 164677 170842 12% 31%
Hêtre 60295 67739 5% 21%
Peuplier 21101 15276 1% 7%
Châtaigniers, feuillus précieux et autres feuillus 19251 36260 3% 40%
Total feuillus tempérés 265324 290117 21% 25%
Sapin-épicéa 856976 766178 55% 20%
Douglas 312070 328618 24% 29%
Total conifères 1169046 1094796 79% 17%
Merrains 15823 17192 1% 26%
Bois sous rail 48515 48750 4% 41%
Total essences tempérées 1434370 1384913 100% 18%

Source : Agreste - Enquête annuelle Exploitations forestières et scieries 2023

La région toujours leader des bois sous rails et merrains

Les merrains et les bois sous rails suivent une forte hausse au niveau national alors que dans la région ils sont à peu près stables (+ 0,4 %). La région reste néanmoins la plus grande productrice de merrains et encore plus de bois sous rails. Au total, ces productions à base de chênes représentent 65 940 m³ cumulés, soit 35,5 % de la production française.

Le commerce extérieur du bois

  • Le commerce extérieur du bois se porte très bien en Bourgogne-Franche-Comté puisque sa balance commerciale est excédentaire vis-à-vis des autres pays européens ou des autres continents.
    La Bourgogne Franche-Comté exporte pour près de 64 millions d’euros de produits sylvicoles et 383 millions de bois sciés ou de produits en bois (codes A02Z et C16Z de la nomenclature agrégée issue de la CPF). De manière détaillée, les bois sciés et rabotés, les emballages en bois et les panneaux placages constituent 80 % des exports en valeur pour l’ensemble de la région.
    Ces produits issus de la forêt avant ou après la première transformation ne représentent que 2 % des exports en valeur de la région.
    L’Europe est la première destination des ventes de la région. Elle concentre 80 % des volumes exportés, aussi bien pour les produits bruts de la forêt que pour les produits issus du sciage. Viennent ensuite le continent américain avec 11 % des ventes, puis l’Asie pour 6 %. Le premier pays européen qui absorbe la plus grosse quantité de bois (en valeur) est la Belgique mais il est possible que cette destination ne soit qu’une étape vers des intermédiaires avant que les bois ne soient chargés sur des bateaux dans le port d’Anvers ou Zeebruges à destination de l’Asie.
    Les pays recevant le plus de produits de la région sont la Belgique pour les bois sciés et rabotés, les USA pour les bois rabotés et l’Italie pour l’acquisition de panneaux et produits en bois. En ce qui concerne les bois bruts, la Belgique est là encore une fois en tête pour les exports vers son sol avec 23 millions d’euros, l’Italie arrive en seconde position avec 11 millions d’euros. L’Allemagne complète ce podium très en deçà des deux premiers avec moins de 6 millions d’euros.
    Du côté des importations, les achats s’effectuent avant tout auprès des pays du vieux continent. Les imports européens représentent 96 % des achats à l’étranger de la région, soit plus de 254 millions d’euros dont 233 millions d’euros de bois et produits en bois. Viennent en deuxième les produits issus du marché asiatique.
Montant des exports en euros

Continents

Produits sylvicoles

Bois, articles en bois

Total

Afrique 213 450 8 002 498 8 215 948
Amérique 30 856 45 359 384 45 390 240
Asie 6 825 013 20 423 820 27 248 833
Oceanie 0 208 026 363 946 253
Europe 56 554 777 307 391 476 208 026
Moyen Orient 57 530 1 542 784 1 600 314
Total général 63 681 626 382 927 988 446 609 614

Champ : exportations de la nomenclature A02Z et C16Z de la région Bourgogne-Franche-Comté
Source : DGDDI

  • Les exportations de la région sont portées par le département de la Côte-d’Or qui compte pour 30 % des valeurs exportées. Ses ventes sont principalement issues de produits ayant subi une transformation puisqu’ils représentent 81 % des produits sortant de la Côte d’Or, essentiellement des emballages en bois. La Saône-et-Loire occupe la seconde position avec 28 % des ventes vers l’étranger, les autres départements n’excédant pas les 10 %.

Part des exports par départements

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Part des exports par départements
Part en pourcentage
Côte-d'Or 30
Doubs 9
Jura 8
Nièvre 10
Haute-Saône 9
Saône-et-Loire 28
Yonne 4
Territoire de Belfort 0

Source : Agreste - Enquête annuelle Exploitations forestières et scieries 2023

Lancement d’une étude prospective sur l’avenir de la filière forêt-bois en Bourgogne-Franche-Comté

En 2025, la filière forêt-bois de Bourgogne-Franche-Comté se trouve à la croisée des chemins. Depuis 2018, notamment du fait de l’accumulation d’épisodes de sécheresses, de canicules et de crises, la forêt de la région a connu des dépérissements importants, dont le plus emblématique est celui qui affecte les épicéas de la région. L’amplification des effets du changement climatique risque d’entraîner de nouveaux dépérissements dans les années à venir. En raison de ces perturbations, des volumes importants de bois de qualité secondaire sont mis sur le marché. Ils ne trouvent pas toujours preneurs, ce qui affecte lourdement les propriétaires et déstabilise la filière. À cette crise de la ressource-matière s’ajoute une volatilité des cours du bois, alimentée par la concurrence internationale et les fluctuations du prix des matières premières et de l’énergie, ces dernières années (ex. épidémie de covid, tensions internationales). Ces changements et incertitudes affectent une filière caractérisée par le temps long, à la fois à l’amont (production du bois) et à l’aval (industrie lourde dont la réorientation nécessite des capitaux importants et des compétences spécifiques).
Afin d’aider la filière forêt-bois à se projeter dans cet avenir incertain, la DRAAF BFC, le Conseil Régional et FIBOIS BFC ont répondu à un appel à projet du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire pour lancer une étude prospective. Son objectif est de mettre en mouvement la filière et ses parties prenantes pour se projeter à l’horizon 2040. Cette étude se déploiera sur 3 territoires en région, qui illustrent la diversité de la forêt et de la filière forêt-bois : le Morvan, le Jura et les peuplements feuillus du Val de Saône. Les ateliers prospectifs territoriaux associeront les parties prenantes de la filière, pour réfléchir aux avenirs possibles et aux leviers à activer pour les faire advenir. Ils se dérouleront de mai à septembre 2025, et la restitution finale aura lieu en octobre-novembre 2025.


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