Indicateurs d’impacts sur la santé
L’utilisation de produits phytopharmaceutiques (PPP) en agriculture est encadrée par une réglementation stricte, mais leur manipulation peut néanmoins présenter des risques pour la santé humaine. Ces risques concernent en premier lieu les utilisateurs professionnels, mais également les riverains et la population générale via diverses voies d’exposition. Afin de mieux comprendre et prévenir ces risques, plusieurs dispositifs et études sont mobilisables.
Phyt’attitude : un dispositif de veille sanitaire porté par la MSA
La Mutualité Sociale Agricole (MSA) pilote le dispositif Phyt’attitude. Ce système de déclaration volontaire permet de recenser les symptômes de santé survenant après l’utilisation ou l’exposition aux produits phytosanitaires.
L’objectif est d’identifier des situations à risque, d’améliorer la connaissance des effets sanitaires et d’alerter en cas de phénomènes inhabituels.
Si vous êtes agriculteur et que vous souhaitez signaler une intoxication après usage d’un produit phytopharmaceutique, vous pouvez prendre contact directement avec l’équipe Phyt’attitude de votre MSA ou avec le médecin du travail et le conseiller en prévention de votre secteur.
Les équipements de protection individuelle : une barrière indispensable
Pour limiter l’exposition, l’usage d’équipements de protection individuelle (EPI) est indispensable. Vêtements couvrants, gants, lunettes, masques filtrants ou encore combinaisons spécifiques doivent être portés systématiquement lors de la préparation, de l’application et du nettoyage du matériel. Ces équipements permettent de réduire fortement les risques d’absorption cutanée, d’inhalation ou de contact oculaire avec les produits.
Chaque produit est accompagné d’une étiquette qui précise ses conditions d’utilisation, les risques associés, les doses autorisées, les précautions à prendre, ainsi que les équipements de protection requis. Lire attentivement cette étiquette avant toute utilisation est essentiel pour garantir une application conforme et sécurisée.
Pour aller plus loin, consultez le site epiphyto.
Les études de l’INSERM : établir des liens entre PPP et pathologies
Les travaux scientifiques menés par l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) ont également permis d’avancer dans la connaissance des effets à long terme des PPP sur la santé. Plusieurs études épidémiologiques ont mis en évidence des associations entre l’exposition professionnelle ou environnementale aux PPP et diverses pathologies : maladies neurodégénératives (comme la maladie de Parkinson), certains cancers, troubles du développement chez l’enfant, troubles de la fertilité… Ces résultats soulignent l’importance d’une utilisation prudente et sécurisée des produits phytosanitaires.
Consultez le rapport pesticides et santé (données 2021) de l’INSERM.