N°72 - Conjoncture agricole - juin 2025

La conjoncture agricole du mois de juin 2025

- Fin mai, la situation sanitaire dans le vignoble est satisfaisante. Les exportations et plus généralement les ventes de vins de Bourgogne, à fin mars, demeurent dynamiques.

- Les cultures sont saines et les rendements devraient être satisfaisants. Par contre, le prix du blé s’effrite de mois en mois.

- En mars, la production laitière régionale est encore fortement déficitaire. La moindre qualité du lait pénalise la hausse du prix conventionnel.

-Les prix des bovins maigres et gras continuent de grimper. Les abattages ovins de 2025 sont décalés, en avril, en raison des fêtes pascales.

Filière viticole

Les températures nocturnes et matinales fraîches ont ralenti le développement de la végétation. Toutefois, le stade début de floraison est atteint avec un avancement qui varie de « début floraison » pour les moins précoces (cépage Sauvignon) dans la Nièvre à « nouaison » pour les plus avancés en Saône-et-Loire. Le millésime 2025 possède toujours quelques jours d’avance sur la moyenne décennale. La situation sanitaire est relativement saine. Les premières observations conséquentes d’attaques de mildiou et d’oïdium sont signalées en Saône-et-Loire. Les pluies bien présentes et la remontée des températures sont susceptibles de favoriser le développement de ces maladies cryptogamiques.

  • Des ventes qui montent et des stocks qui baissent

En mars, les sorties de chais de la viticulture en Bourgogne-Franche-Comté se raffermissent (+ 3% au regard de la campagne précédente). Au cumul des 8 mois de campagne, le volume sorti des chais n’est plus qu’en retrait de 4 % au regard de la moyenne. Ce rebond est notamment dû à la bonne demande pour les vins de l’Yonne et du Jura.
Sur le cumul des 12 mois à fin mars les ventes de bouteilles de Bourgogne atteignent 170 millions de cols, elles demeurent ainsi au-dessus de celles de la campagne précédente. Ainsi, les stocks de vins poursuivent leur décroissance, ils représentent 19,7 mois de ventes (Source : BIVB – Demat’vin).
Au cumul du mois d’avril 2025, les transactions de vins en vrac de Bourgogne entre la viticulture et le négoce demeurent en diminution (- 25 %) au regard de celles de l’an passé, en cohérence avec le déficit de récolte de 27 % par rapport à la moyenne quinquennale.
En avril, les prix des vins en vrac connaissent des trajectoires différenciées. Le prix des Chablis poursuit sa hausse (+ 48 % sur un an), de même que le Bourgogne Rouge (+ 16 %). A l’inverse pour les blancs, du Mâconnais notamment, la baisse ne s’enraye pas : - 12 % pour le Mâcon Village Blanc, - 21 % pour le Saint Véran. Pour le Beaujolais, les transactions au 9ème mois de campagne ne se relèvent pas, et au cumul le retard se creuse (- 7 % par rapport à la campagne précédente) avec des prix aussi en retrait.

Figure 1 - Sorties de chais en vins AOP

En hl

Campagne 2024-2025

% / Campagne 2023-2024

% / Moyenne 5 ans

Mars 215 193 3,26% -3,98%
8 mois 1 449 260 6,14% -3,89%

Source : Agreste - DRDDI

  • Des exportations toujours en progression

Au mois de mars, sur 12 mois glissants, les exportations de vins de Bourgogne poursuivent leur progression, + 10 % en volume et + 11 % en valeur au regard de 2024 sur la même période. Parmi les 16 destinations à plus de 1 million de cols par an, seules le Japon, Hong Kong et l’Australie sont en recul. Les États-Unis et le Royaume-Uni demeurent les locomotives des exportations de vins de la région.

Figure 2 - Transactions des vins AOP en vrac Hors Beaujolais, vins de la Nièvre et du Jura

En hl

Avril 2025

Avril 2025/ Avril 2024

Campagne 2024-2025

Évolution 2025/2024

Rouge, rosé 4 266 -34% 132 610 -36%
Blanc 15 777 -26% 392 802 -20%
Crémant 253 -70% 147 646 -26%
Ensemble 20 296 -29% 673 058 -25%

Source : BIVB

Figure 3 - Indice du prix des vins AOP en vrac Base 100 en janvier 2010, hors vins de la Nièvre et du Jura

Base 100 en janvier 2010, hors vins de la Nièvre et du Jura

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Figure 3 - Indice du prix des vins AOP en vrac
Appelations régionalesAutres vinsBeaujolais
mars 2023 143.07 158.39 160.62
avr 2023 145.19 176.64 156.97
mai 2023 147.71 176.85 157.75
juin 2023 135.52 186.33 166.87
juil 2023 157.13 159.93 171.20
août 2023 145.58 221.94 171.20
sept 2023 105.65 182.64 123.17
oct 2023 120.35 174.07 121.61
nov 2023 112.79 174.07 122.51
déc 2023 110.93 174.07 156.84
janv 2024 110.41 174.07 143.79
fev 2024 109.31 146.90 142.60
mars 2024 98.45 146.90 143.21
avr 2024 101.98 141.45 134.44
mai 2024 99.75 127.44 152.01
juin 2024 92.26 169.19 134.91
juil 2024 98.23 145.18 136.32
août 2024 78.54 145.18 128.05
sept 2024 104.22 145.18 114.75
oct 2024 111.46 155.83 116.69
nov 2024 113.60 155.83 161.04
déc 2024 135.32 155.83 131.50
janv 2025 123.82 180.36 133.14
fev 2025 113.85 180.36 140.74
mars 2025 110.53 157.14 127.79
avril 2025 104.45 169.85 136.21

Source : Agreste - BIVB et IB

Filières végétales

Les céréales à pailles présentent généralement une belle biomasse excepté en semis tardifs (où la densité de population peut être faible) et en cas de manque d’eau (responsable de régressions de talles en sols légers et superficiels). En outre, la pression sanitaire est plutôt faible.

  • Des cultures saines et prometteuses

Le blé tendre est au stade fin floraison à remplissage des grains. Septoriose et fusariose sur épi sont limitées. La météorologie est favorable aux foyers de rouille jaune surtout dans l’Yonne et en Haute-Saône, même sur variétés résistantes. Des foyers de rouille brune sont aussi signalés. Les pucerons sur épi sont en recrudescence.
Les orges d’hiver sont au stade remplissage des grains à stade laiteux à pâteux. Les maladies sont plutôt discrètes. Des phénomènes de verse sont signalés en raison de plantes hautes malgré l’application de régulateurs. Les composantes du rendement sont bien installées et il est attendu à 61 q/ha, supérieur à la moyenne quinquennale.
Le stade de l’orge de printemps oscille entre épiaison et floraison. Les semis tardifs ou les terres séchantes génèrent de l’inquiétude par rapport au nombre d’épis par m².
Le stade du colza oscille entre dix premières siliques bosselées et maturation avec l’apparition des premières graines colorées. Des pucerons cendrés se multiplient dans la Nièvre, selon les cultivars et en Côte d’Or. De l’oïdium s’est développé de façon importante en Haute Côte d’Or. Dans l’ensemble, la végétation est dense, le potentiel est prometteur à 34q/ha.
De même, la production de moutarde présente un bon potentiel. Les semis d’automne (95% de la surface) sont au stade remplissage du grain.
Les pois de printemps vont du stade fin floraison à jeunes gousses inférieures à 2 cm. Les plantes sont d’un bel aspect.
Les derniers maïs restent à lever dans le Territoire de Belfort. Dans la région, ils sont à 80% au stade 6-8F. Les plus avancés en Saône et Loire et dans l’Yonne sont au stade 10F. Les semis tardifs ont manqué d’eau avec des désherbages compliqués et des blocages des éléments fertilisants. Des attaques de noctuelles terricoles et de taupins obligent à ressemer des parcelles.
Les tournesols sont bien implantés dans l’ensemble, localement la pousse est lente.
Les sojas sont en cours de levée ; la pluie sera bénéfique.
Les pommes de terre sont implantées dans de bonnes conditions de ressuyage, les levées sont homogènes et la fermeture des rangs est en cours. Doryphores et pucerons sont présents de façon modérée.
Le stade des betteraves est de 70% à 95% de couverture du sol. La pression des altises et des pucerons est préoccupante. Les planteurs restent mobilisés autour de la proposition de loi Duplomb/Menonville.

Figure 4 - Cotations blé (€/t) (Fob Rouen) et Orge Esterel (Fob Creil)

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Figure 4 - Cotations blé (€/t) (Fob Rouen) et Orge Esterel (Fob Creil)
Prix du mois OrgePrix du mois bléMoyenne quinquennale OrgeMoyenne quinquennale Blé
avril 2023 271 240 224.314 227.338
mai 2023 255 222 233.198 230.43
juin 2023 283 229 226.722 224.24
juillet 2023 290 235 216.51 219.36
août 2023 308 228 215.81 219.864
sept 2023 293 227 221.532 220.328
oct 2023 287 229 234.348 229.192
nov 2023 296 221 240.708 228.454
déc 2023 290 217 238.268 225.916
jan 2024 289 212 240.686 224.908
fév 2024 269 198 230.12 221.946
mars 2024 276.38 186.23 241.736 237.67
avril 2024 307.38 195.64 244.552 242.538
mai 2024 317.73 219.52 249.422 242.19
juin 2024 317.5 231.52 251.272 243.54
juillet 2024 307.8 219.99 230.252 228.716
août 2024 266.08 207.73 229.982 229.302
sept 2024 242 215 243.834 237.632
oct 2024 244.78 223.99 250.092 239.038
nov 2024 239.39 215.68 246.848 234.856
déc 2024 238.82 224.81 243.344 235.776
jan 2025 240.1 226.59 231.44 233.162
fév 2025 232.5 225.375 236.962 241.168
mars 2025 224.21 214.57 241.49 240.922
avril 2025 216.52 208.33 247.276 239.168
mai 2025 229.78 201.13 249.576 232.374

Source : Dijon Céréales

Figure 5 - Cotations colza (€/t) (Fob Moselle)

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Figure 5- Cotations colza (€/t) (Fob Moselle)
Prix du mois ColzaMoyenne quinquennale Colza
avril 2023 449.30 526.16
mai 2023 413.20 492.27
juin 2023 438.00 477.954
juillet 2023 459.10 465.74
août 2023 463.19 468.858
sept 2023 444.00 471.734
oct 2023 421.63 494.756
nov 2023 434.00 500.84
déc 2023 429.30 497.292
jan 2024 428.02 503.076
fév 2024 417.00 501.328
mars 2024 433.45 528.332
avril 2024 448.67 549.02
mai 2024 471.40 503.664
juin 2024 466.71 493.954
juillet 2024 477.96 484.446
août 2024 461.38 485.292
sept 2024 464.00 486.42
oct 2024 491.32 502.98
nov 2024 530.11 512.344
déc 2024 528.58 508.92
jan 2025 527.78 514.16
fév 2025 529.90 511.048
mars 2025 507.07 543.222
avril 2025 537.01 565.754
mai 2025 491.00 524.604

Source : Dijon Céréales

  • Nouvelle baisse du prix du blé
    Au mois de mai, les prix des céréales et des oléoprotéagineux sont influencés par le contexte géopolitique et l’approche des moissons dans l’hémisphère nord.
    En mai, le prix du blé (rendu Rouen) s’établit à 201 €/t soit - 7€/t sur le mois d’avril. Au cours de la première quinzaine de mai, la détente de l’euro face au dollar apporte un léger soutien tout comme l’arrivée des importateurs aux achats pour la nouvelle campagne. L’Algérie a acheté 660000 tonnes de blé pour juillet. L’Arabie saoudite a fait un appel d’offre de 655000 tonnes pour octobre. En fin de mois, la demande est faible et les prix baissent. Les stocks au 30 juin 2025 sont réévalués à la hausse chez les exportateurs pour s’établir à 65,8 millions de tonnes, au plus haut depuis 6 ans. La production américaine est estimée à 52,3 millions de tonnes soit + 850000 tonnes par rapport à 2024. En Russie, elle est attendue à 83 millions de tonnes.
    A 230 €/t, le prix de l’orge (rendu Creil) augmente de 13 €/t. Grâce aux achats récents d’orge fourragère française par la Chine pour l’été, la nouvelle campagne à l’exportation s’annonce bien. FranceAgriMer remonte son estimation d’export à 2,3 millions de tonnes. Le stock de report est ainsi réduit à 1,16 millions de tonnes au 30 juin 2025, légèrement en-dessous de l’an dernier. Les disponibilités abondantes dans l’hémisphère sud limitent la nervosité des marchés. En orge de brasserie, France Agrimer confirme une baisse significative de l’utilisation en malterie soit -12,6% par rapport à la campagne précédente.
    Le colza (FOB Moselle) cote 491 €/t (- 46 €/t sur le mois précédent). Le marché reste volatil en attendant les récoltes de l’hémisphère nord. La tension fondamentale sur la graine est contrebalancée par la détente du prix des huiles, du pétrole et des tourteaux. Les stocks de report sont faibles en Europe et au Canada, conséquence d’une demande dynamique et d’une trituration en hausse. Selon l’USDA, la production mondiale pour 2025/2026 serait en hausse de 4 millions de tonnes par rapport à 2024/2025, atteignant 89,6 millions de tonnes.
Figure 6 - Estimations de l’assolement en 2025

En ha

Surface 2025

Évolution Moyenne 5 ans

Blé 345 700 - 3 %
Orge d’hiver 148 200 - 3 %
Orge de P. 62 480 - 1 %
Maïs 70 900 + 6 %
Triticale 31 580 - 6 %
Avoine 16 770 + 5 %
Colza 142 100 + 34 %
Tournesol 51 500 - 20 %
Soja 37 930 + 9 %
Pois 7 880 - 58 %

Source : Agreste - Conjoncture grandes cultures

Filière lait

  • Pas de reprise de la production laitière régionale

Parmi les principaux pays producteurs de lait européens, seules les livraisons de lait polonaises sont restées croissantes d’une année sur l’autre depuis le début de l’année (+1,7 %). Sur le premier trimestre, la collecte laitière de l’Union européenne s’est pour sa part repliée de 1,1% par rapport à 2024. La collecte laitière de la France, second pays producteur de l’UE, recule pour le 4ème mois d’affilée, avec -1,3 % en mars. Les livraisons de lait régionales, toutes qualités confondues, sont toujours durement impactées par la fièvre catarrhale ovine et des fourrages de mauvaise qualité distribués aux animaux. Mars est ainsi le quatrième mois consécutif où le déficit atteint les 7 % en année glissante. Ce déficit de production touche aussi bien le lait conventionnel que le lait AOP Massif du Jura et ce dans les mêmes proportions

Figure 7 - Les livraisons de lait (milliers d’hectolitres)

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Figure 7 - Les livraisons de lait (milliers d’hectolitres)
LivraisonsMoyenne triennale
avr 2024 1 489 1 485
mai 2024 1 532 1 564
juin 2024 1 349 1 354
juil 2024 1 268 1 286
août 2024 1 179 1 204
sept 2024 1 139 1 166
oct 2024 1 196 1 249
nov 2024 1 158 1 209
déc 2024 1 224 1 313
janv 2025 1 304 1 399
févr 2025 1 231 1 300
mars 2025 1 391 1 465

Source : Agreste - Enquêtes mensuelles laitières

  • La hausse du prix du lait conventionnel ralentit

Depuis 11 mois, le prix du lait croît en année glissante dans l’Union européenne. À 532 € les 1000 litres en mars, la hausse du prix du lait moyen est de 68 € par rapport au prix de mars 2024 (+15 %). Moins volatile, cette orientation positive se vérifie également pour le prix du lait français qui, à 512 € la tonne, est en hausse de plus de 6 % pour le troisième mois consécutif. À 495 € les 1000 litres, le prix du lait conventionnel en région Bourgogne-Franche-Comté ne progresse que de 1,8 % en mars contre plus de 4 % en février. La baisse de la matière sèche utile dans le lait comparativement à l’année dernière explique, en partie, cette moindre hausse. Outre la baisse des quantités produites, la faible qualité des fourrages de cette année impacte également la qualité « fromagère » des laits. En février, le prix du lait AOP « massif du Jura » atteint 694 € avec la même hausse de 2 % que l’an dernier.

Figure 8 - Prix du lait (€/1 000 litres)

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Figure 8 - Prix du lait (€/1 000 litres)
Lait AOPLait AOP triennaleLait conventionnelLait conventionnel triennale
avr 2024 666.5 625.9 475.6 421.9
mai 2024 695.1 653.6 472.6 419.2
juin 2024 693.2 651 473.3 422.5
juil 2024 685.6 650.7 478.5 437.1
août 2024 694.1 663.3 483.4 439.2
sept 2024 723.4 683.7 495.6 450.1
oct 2024 731.9 697.1 510.1 467.7
nov 2024 714.5 681.4 516 463.8
déc 2024 706.9 671.2 513.8 469.7
janv 2025 698.7 659.1 501.6 464.2
févr 2025 693.7 654.3 498 460.5
mars 2025 0 640.5 495.3 461.7

Source : Agreste - Enquêtes mensuelles laitières

  • Un bon cru pour le Mont d’Or

Accompagnant la baisse des livraisons de lait conventionnel, les fabrications de produits frais chutent de 15 % par rapport à 2024. En revanche, les fabrications d’Emmental reprennent avec une hausse de 4,7 %. Elles représentent environ 10 % des pâtes pressées cuites de la région. Ce rebond concerne uniquement l’Emmental au lait pasteurisé. Le Comté accuse une nouvelle baisse de plus de 9 %. Comme le mois dernier, la raclette soutient les fabrications de pâtes pressées non cuites. Sur 12 mois, cette production égale la moyenne triennale. Enfin avec 5690 tonnes produites, la saison de production de l’AOP Mont d’or (Août à Mars) s’achève en hausse de 4 % par rapport à la précédente (+ 200 tonnes).

Figure 9 - La production de fromage

En tonnes

mars-25

Évolution M/M-12

Cumul sur 12 mois

Moyenne Triennale

Pâtes Pressées Cuites 7 513 -7,4% 78 550 81 619
dont Comté 6 160 -9,5% 66 079 68 484
Pâtes Pressées Non Cuites 2 502 -0,9% 31 282 31 208
dont Morbier 913,24 -21,6% 12 812 13 359
Pâtes molles 1 606 -6,7% 25 224 24 613
dont Mont d’Or 36,247 51,6% 5 689 5 607
Produits frais * 24 346 -15,5% 330 045 324 477
dont yaourts et desserts lactés 13 159 -14,5% 177 611 180 388
dont fromages frais 8 689 -13,4% 117 632 111 159
dont crèmes fraiches 2 498 -26,0% 34 802 32 929

Source : Agreste - Enquêtes mensuelles laitières

Encadré - Météo

Un mois de mai sous le signe de la sécheresse
Au mois de mai, la pluviométrie moyenne est seulement de 47 mm (soit 52 % de la normale tri-décennale). Ainsi, pour le 4ème mois consécutif, cette mesure est déficitaire avec un écart qui augmente par rapport à la moyenne pour ce mois de mai. Le manque varie de 40 mm à Auxerre, à 62 mm à Dole. Le déficit cumulé depuis janvier 2025 sur les stations de Dole, Auxerre et Belfort est supérieur à 100 mm.
Dans la continuité de ce début d’année, la moyenne des températures de 15,2°C est supérieur de 0,6°C à la normale de saison. Nevers, Belfort et Dijon enregistrent des amplitudes supérieures à 0,8°C.
L’ensoleillement moyen de 247 h est naturellement excédentaire de 36 h en moyenne. Dijon, Nevers et Luxeuil ont bénéficié d’un excédent d’insolation proche de 46 h, Besançon se rapprochant des normales avec un écart moindre.

Figure 10 - Températures et précipitations (mm)

Figure encadré - Température et précipitations - voir la transcription ci-dessous
Figure encadré - Température et précipitations

Histogramme des précipitations avec courbes de température entre mars 2024 et mars 2025. Comparaison avec les normales 1991-2020

Source : Météo France - Moyenne Bourgogne-Franche-Comté

Filière animale

En France, les abattages bovins continuent de se replier en avril par rapport à 2024 (- 1,7 %). La hausse des cours continue également (+ 1,01 €/kg sur un an pour la vache O).

  • Nouvel envol des prix des bovins maigres, vaches de réforme toujours en hausse

En mai, les prix des bovins maigres s’envolent de nouveau.Toutes les catégories sont concernées (+ 7% pour les mâles U de 300 kg et 400 kg, + 5% pour les femelles U de 270 kg). Ceci est expliqué par une très grosse baisse de l’offre en ferme en opposition avec une forte demande des engraisseurs.
Concernant les bovins gras, les cotations sont également globalement en hausse, poursuivant la même tendance qu’en mars et avril. Si pour les jeunes bovins cette hausse est modérée (1 % sur mai), elle est particulièrement marquée pour les vaches, surtout laitières en raison de la demande pour les viandes transformées (4 % en vaches viande R, 5 % en vaches mixtes O et 7% en vaches lait). Ainsi, les animaux de qualité moyenne trouvent facilement acheteur, mais la vente des animaux de meilleure qualité est plus complexe. Ces évolutions de prix des vaches de réforme se répercutent également sur les prix des steaks hachés en grandes et moyennes surfaces. Malgré une relative stabilité depuis juin 2024, les prix ont augmenté de 52 centimes/kg sur les trois derniers mois (4 %).

  • Des abattages ovins décalés

Si les abattages d’ovins nationaux et régionaux de mars ont été en fort recul par rapport à 2024, recul en partie dû au calendrier tardif des fêtes de Pâques en 2025, la tendance s’inverse en avril, pour les mêmes raisons.

Figure 11 - Les abattages

En têtes

avr-25

Évolution 2025/2024

Année

Évolution 2025/2024

Bovins 23 847 + 1,5 % 92 256 - 2,3 %
dont vaches 9 058 + 20,6 % 36 249 + 5,5 %
dont veaux 2 649 - 3,1 % 10 432 + 4,3 %
Ovins 17 879 + 22,6 % 49 552 - 9,9 %
Porcins 28 845 + 17,1 % 111 391 + 3,7 %
Equidés 199 + 2,1 % 685 - 14,1 %

Source : BDNI

Figure 12. Les exportations de broutards

avr-25

Évolution 2025/2024

Cumul Année 2025

Évolution 2025/2024

Bourgogne-Franche-Comté 17 823 + 5,7 % 63 371 + 0,5 %
dont Saône-et-Loire 9 020 + 15,4 % 31 802 + 6,9 %
dont Nièvre 5 345 + 0,5 % 18 810 - 5,2 %

Source : BDNI

Figure 13 - Cotations du broutard U de 400 kg (€/kg vif))

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Figure 13 - Cotations du broutard U de 400 kg (€/kg vif)
Semaines202320242025
S1 3.4 3.32 4.13
S2 3.43 3.32 4.23
S3 3.43 3.4 4.4
S4 3.45 3.43 4.46
S5 3.49 3.43 4.52
S6 3.49 3.46 4.59
S7 3.49 3.44 4.71
S8 3.49 3.47 4.78
S9 3.49 3.54 4.88
S10 3.52 3.55 4.95
S11 3.52 3.57 5
S12 3.54 3.6 5.02
S13 3.56 3.6 5.03
S14 3.58 3.6 5
S15 3.58 3.62 4.99
S16 3.6 3.64 4.99
S17 3.6 3.67 5.03
S18 3.6 3.66 5.05
S19 3.6 3.66 5.05
S20 3.6 3.66 5.17
S21 3.62 3.81 5.22
S22 3.63 3.85 5.4
S23 3.63 3.9 0
S24 3.63 3.92 0
S25 3.6 3.94 0
S26 3.6 3.93 0
S27 3.6 3.88 0
S28 3.45 3.84 0
S29 3.38 3.83 0
S30 3.41 3.83 0
S31 3.4 3.83 0
S32 3.4 3.83 0
S33 3.4 3.83 0
S34 3.45 3.81 0
S35 3.46 3.81 0
S36 3.49 3.81 0
S37 3.52 3.84 0
S38 3.55 3.85 0
S39 3.55 3.89 0
S40 3.55 3.94 0
S41 3.48 3.94 0
S42 3.48 3.97 0
S43 3.33 3.98 0
S44 3.33 4.02 0
S45 3.3 4.02 0
S46 3.3 4.07 0
S47 3.3 4.1 0
S48 3.3 4.1 0
S49 3.3 4.11 0
S50 3.3 4.12 0
S51 3.32 4.13 0
S52 3.32 4.13 0

Source : Agreste - Commission Interdépartementale Dijon

Figure 14 - Cotations du jeune bovin viande U (€/kg de carcasse)

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Figure 14 - Cotations du jeune bovin viande U (€/kg de carcasse)
Semaines202320242025
S1 5.46 5.38 5.84
S2 5.48 5.39 5.91
S3 5.47 5.41 5.95
S4 5.48 5.44 6
S5 5.48 5.45 6.09
S6 5.48 5.47 6.12
S7 5.5 5.5 6.18
S8 5.5 5.5 6.25
S9 5.52 5.53 6.31
S10 5.56 5.54 6.34
S11 5.58 5.51 6.34
S12 5.6 5.5 6.34
S13 5.6 5.48 6.35
S14 5.59 5.42 6.33
S15 5.54 5.4 6.33
S16 5.52 5.37 6.36
S17 5.48 5.33 6.36
S18 5.46 5.29 6.4
S19 5.42 5.26 6.4
S20 5.39 5.25 6.43
S21 5.35 5.27 6.44
S22 5.33 5.27 6.46
S23 5.32 5.27 0
S24 5.31 5.27 0
S25 5.3 5.27 0
S26 5.25 5.27 0
S27 5.2 5.26 0
S28 5.19 5.24 0
S29 5.12 5.21 0
S30 5.1 5.21 0
S31 5.1 5.22 0
S32 5.06 5.23 0
S33 5.08 5.28 0
S34 5.11 5.32 0
S35 5.16 5.38 0
S36 5.2 5.35 0
S37 5.25 5.37 0
S38 5.27 5.39 0
S39 5.31 5.4 0
S40 5.31 5.42 0
S41 5.31 5.45 0
S42 5.31 5.5 0
S43 5.31 5.52 0
S44 5.34 5.57 0
S45 5.34 5.61 0
S46 5.34 5.64 0
S47 5.33 5.72 0
S48 5.32 5.76 0
S49 5.33 5.79 0
S50 5.36 5.82 0
S51 5.36 5.82 0
S52 5.36 5.83 0

Source : Agreste - Commission Bassin Centre-Est

Figure 15 - Cotations de la vache viande R (€/kg de carcasse)

Télécharger les données du graphique au format :  csv  xls

Figure 15 - Cotations de la vache viande R (€/kg de carcasse)
Semaines202320242025
S1 5.38 5.33 5.59
S2 5.38 5.37 5.6
S3 5.38 5.37 5.59
S4 5.41 5.39 5.63
S5 5.37 5.38 5.59
S6 5.37 5.38 5.66
S7 5.37 5.38 5.68
S8 5.40 5.38 5.73
S9 5.40 5.36 5.77
S10 5.43 5.39 5.82
S11 5.46 5.39 5.84
S12 5.46 5.38 5.93
S13 5.47 5.39 5.96
S14 5.46 5.39 6.02
S15 5.44 5.4 6.06
S16 5.41 5.39 6.1
S17 5.37 5.41 6.14
S18 5.37 5.43 6.17
S19 5.37 5.44 6.24
S20 5.37 5.44 6.29
S21 5.37 5.44 6.35
S22 5.41 5.45 6.4
S23 5.42 5.47 0
S24 5.44 5.47 0
S25 5.44 5.48 0
S26 5.42 5.49 0
S27 5.39 5.5 0
S28 5.38 5.5 0
S29 5.38 5.5 0
S30 5.39 5.53 0
S31 5.39 5.54 0
S32 5.41 5.56 0
S33 5.44 5.57 0
S34 5.46 5.58 0
S35 5.48 5.59 0
S36 5.51 5.57 0
S37 5.52 5.59 0
S38 5.52 5.59 0
S39 5.48 5.58 0
S40 5.48 5.58 0
S41 5.48 5.58 0
S42 5.48 5.55 0
S43 5.48 5.53 0
S44 5.44 5.53 0
S45 5.42 5.55 0
S46 5.37 5.56 0
S47 5.33 5.56 0
S48 5.33 5.57 0
S49 5.32 5.57 0
S50 5.30 5.57 0
S51 5.31 5.57 0
S52 5.31 5.57 0

Source : Agreste - Commission Bassin Centre-Est

Figure 16 - Cotations des porcins et des ovins (€/kg de carcasse)

Télécharger les données du graphique au format :  csv  xls

Figure 16 - Cotations des porcins et des ovins (€/kg de carcasse)
SemainesAgneau U 16-19 kgMoy triennale AgneauxPorc charcutier EMoy triennale Porcs
S1 11.1 8.8 2 1.9
S2 11 8.8 2 1.9
S3 11.1 8.9 2 1.9
S4 11 8.9 2 2
S5 11.1 8.9 2 2
S6 11 8.9 2 2
S7 11 9 2 2
S8 11.1 8.9 2 2
S9 11.2 8.9 2 2.1
S10 11.3 9 2 2.1
S11 11.4 9.1 2 2.2
S12 11.7 9.3 2 2.2
S13 11.8 9.3 2 2.2
S14 12.1 9.4 2 2.3
S15 12.3 9.4 2 2.3
S16 12.3 9.3 2 2.3
S17 12.1 9.3 2.1 2.2
S18 11.7 9.2 2.1 2.2
S19 11.4 9.1 2.1 2.2
S20 11.2 9.1 2.1 2.2
S21 10.8 8.9 2.1 2.2
S22 10.7 8.9 2.1 2.2
S23 0 0 0 0
S24 0 0 0 0
S25 0 0 0 0
S26 0 0 0 0
S27 0 0 0 0
S28 0 0 0 0
S29 0 0 0 0
S30 0 0 0 0
S31 0 0 0 0
S32 0 0 0 0
S33 0 0 0 0
S34 0 0 0 0
S35 0 0 0 0
S36 0 0 0 0
S37 0 0 0 0
S38 0 0 0 0
S39 0 0 0 0
S40 0 0 0 0
S41 0 0 0 0
S42 0 0 0 0
S43 0 0 0 0
S44 0 0 0 0
S45 0 0 0 0
S46 0 0 0 0
S47 0 0 0 0
S48 0 0 0 0
S49 0 0 0 0
S50 0 0 0 0
S51 0 0 0 0
S52 0 0 0 0

Source : FranceAgriMer - Cotation zone Nord (Agneau de boucherie) et Cotation Sud-Est (Porc charcutier)


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