N°72 - Conjoncture agricole - juin 2025
La conjoncture agricole du mois de juin 2025
- Fin mai, la situation sanitaire dans le vignoble est satisfaisante. Les exportations et plus généralement les ventes de vins de Bourgogne, à fin mars, demeurent dynamiques.
- Les cultures sont saines et les rendements devraient être satisfaisants. Par contre, le prix du blé s’effrite de mois en mois.
- En mars, la production laitière régionale est encore fortement déficitaire. La moindre qualité du lait pénalise la hausse du prix conventionnel.
-Les prix des bovins maigres et gras continuent de grimper. Les abattages ovins de 2025 sont décalés, en avril, en raison des fêtes pascales.
Filière viticole
Les températures nocturnes et matinales fraîches ont ralenti le développement de la végétation. Toutefois, le stade début de floraison est atteint avec un avancement qui varie de « début floraison » pour les moins précoces (cépage Sauvignon) dans la Nièvre à « nouaison » pour les plus avancés en Saône-et-Loire. Le millésime 2025 possède toujours quelques jours d’avance sur la moyenne décennale. La situation sanitaire est relativement saine. Les premières observations conséquentes d’attaques de mildiou et d’oïdium sont signalées en Saône-et-Loire. Les pluies bien présentes et la remontée des températures sont susceptibles de favoriser le développement de ces maladies cryptogamiques.
- Des ventes qui montent et des stocks qui baissent
En mars, les sorties de chais de la viticulture en Bourgogne-Franche-Comté se raffermissent (+ 3% au regard de la campagne précédente). Au cumul des 8 mois de campagne, le volume sorti des chais n’est plus qu’en retrait de 4 % au regard de la moyenne. Ce rebond est notamment dû à la bonne demande pour les vins de l’Yonne et du Jura.
Sur le cumul des 12 mois à fin mars les ventes de bouteilles de Bourgogne atteignent 170 millions de cols, elles demeurent ainsi au-dessus de celles de la campagne précédente. Ainsi, les stocks de vins poursuivent leur décroissance, ils représentent 19,7 mois de ventes (Source : BIVB – Demat’vin).
Au cumul du mois d’avril 2025, les transactions de vins en vrac de Bourgogne entre la viticulture et le négoce demeurent en diminution (- 25 %) au regard de celles de l’an passé, en cohérence avec le déficit de récolte de 27 % par rapport à la moyenne quinquennale.
En avril, les prix des vins en vrac connaissent des trajectoires différenciées. Le prix des Chablis poursuit sa hausse (+ 48 % sur un an), de même que le Bourgogne Rouge (+ 16 %). A l’inverse pour les blancs, du Mâconnais notamment, la baisse ne s’enraye pas : - 12 % pour le Mâcon Village Blanc, - 21 % pour le Saint Véran. Pour le Beaujolais, les transactions au 9ème mois de campagne ne se relèvent pas, et au cumul le retard se creuse (- 7 % par rapport à la campagne précédente) avec des prix aussi en retrait.
En hl | Campagne 2024-2025 | % / Campagne 2023-2024 | % / Moyenne 5 ans |
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Mars | 215 193 | 3,26% | -3,98% |
8 mois | 1 449 260 | 6,14% | -3,89% |
Source : Agreste - DRDDI
- Des exportations toujours en progression
Au mois de mars, sur 12 mois glissants, les exportations de vins de Bourgogne poursuivent leur progression, + 10 % en volume et + 11 % en valeur au regard de 2024 sur la même période. Parmi les 16 destinations à plus de 1 million de cols par an, seules le Japon, Hong Kong et l’Australie sont en recul. Les États-Unis et le Royaume-Uni demeurent les locomotives des exportations de vins de la région.
En hl | Avril 2025 | Avril 2025/ Avril 2024 | Campagne 2024-2025 | Évolution 2025/2024 |
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Rouge, rosé | 4 266 | -34% | 132 610 | -36% |
Blanc | 15 777 | -26% | 392 802 | -20% |
Crémant | 253 | -70% | 147 646 | -26% |
Ensemble | 20 296 | -29% | 673 058 | -25% |
Source : BIVB