N°75 - Conjoncture agricole - octobre 2025

La conjoncture agricole du mois d’octobre 2025

- Au final, la production de vin serait au-dessus d’une année normale. Les marchés demeurent actifs même s’ils se tassent en juillet-août.

- Les récoltes d’automne sont bien engagées avec des rendements proches de la normale, mais des marchés qui ne se relèvent pas, au contraire...

- La collecte laitière ralentit ce début d’été et repasse sous sa moyenne triennale. Le prix du lait conventionnel montre des signes de fragilité.

- Toutes espèces confondues, les abattages sont globalement en recul. Sur les marchés maigres et gras, l’offre faible en bovins tire les prix à la hausse.

Filière viticole

La campagne 2025 est à nouveau atypique. La production interparcelles mais aussi intraparcelles est hétérogène. Au final la récolte est en dessous des rendements d’appellations, mais au dessus de la moyenne quinquennale.

  • Une récolte de vin correcte

Dans la Nièvre, la vendange s’est bien passée avec des volumes certes inférieurs à une très belle année mais les 50 hl/ha sont atteints. Dans l’Yonne après un début de récolte mitigé au mois d’août, la vendange redevient conforme début septembre. En moyenne les volumes sont autour de 60 hl/ha. La Côte d’Or est proche de 40 hl/ha. La Saône-et-Loire a particulièrement souffert des conséquences des épisodes de canicule du mois d’août. Les baies ont flétri et n’ont pas bénéficié des pluies ultérieures. La récolte est amputée de 20 % par rapport à une année normale. Les rendements sont autour de 52 hl/ha. Pour le Jura, 2025 est une belle année, de 50 à 55 hl/ha et des jus de qualité.

Figure 1 - Récolte Agronomique en vins AOP

En hl

2025

2025/2024

% 2025/Moyenne 5 ans

Côte-d’Or 396 000 52% 3%
Jura 102 800 208% 41%
Nièvre 73 200 14% - 4%
Saône-et-Loire 685 300 17% 2%
Yonne 498 000 97% 28%

Source : Agreste - DRDDI

  • Des sorties de chais plus importantes mais un tassement sur les marchés

En juillet, les sorties de chais de la viticulture retrouvent des couleurs, soit une hausse de 4 % vis-à-vis de juillet 2024. Ce sursaut permet de réduire le déficit de la campagne à 6 % au regard de la moyenne. Les sorties sont importantes en Saône-et-Loire (ce qui ramène son déficit à 8 %).
Sur le cumul des 12 mois à fin juillet les ventes de bouteilles de Bourgogne (hors Crémant) atteignent 167 millions de cols, elles demeurent ainsi 3 % au-dessus de celles de la campagne précédente. Ainsi, les stocks de vins poursuivent leur décroissance, ils représentent 16,7 mois de ventes, soit – 11 % sur un an (Source : BIVB – Demat’vin).

Au mois d’août, premier mois de la nouvelle campagne, les transactions de vins en vrac de Bourgogne entre la viticulture et le négoce s’établissent nettement au-dessus de celles de la campagne précédente. La bonne récolte 2025, et la précocité des vendanges participent à cette évolution.
Concernant les prix la tendance ne change pas sur un an. Pour les blancs, les prix du Bourgogne blanc et des appellations du Maconnais blanches restent à la peine (au delà – 20 %), les villages de la Côte de Beaune, tel le Meursault gagne 3 %. Les appellations rouges sont en légère progression et les vins de base aux crémants en légère baisse.
Au mois de juillet, les exportations de vins de Bourgogne demeurent sur une belle trajectoire pour le volume (+ 6 %) mais se tassent en valeur (+ 3 %) au regard de 2024 sur la même période. Les appellations du Mâconnais, de l’Auxerrois rouge et de la Côte de Beaune rouge sont en repli. Les Crémants sont toujours bien positionnés, avec + 10 % en volume et en valeur.

Figure 2 - Transactions des vins AOP en vrac Hors Beaujolais, vins de la Nièvre et du Jura

En hl

Aout 2025

Aout 2025/ Aout 2024

Campagne 2025-2026

Évolution 2026/2025

Rouge, rosé 47 586 63% 47 586 63%
Blanc 198 264 247% 198 264 247%
Crémant 181 227 27% 181 227 27%
Ensemble 427 077 87% 427 077 87%

Source : BIVB

Figure 3 - Indice du prix des vins AOP en vrac Base 100 en janvier 2010, hors vins de la Nièvre et du Jura

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Figure 3 - Indice du prix des vins AOP en vrac
Appelations régionalesAutres vinsBeaujolais
mars 2023 143.07 158.39 160.62
avr 2023 145.19 176.64 156.97
mai 2023 147.71 176.85 157.75
juin 2023 135.52 186.33 166.87
juil 2023 157.13 159.93 171.20
août 2023 145.58 221.94 171.20
sept 2023 105.65 182.64 123.17
oct 2023 120.35 174.07 121.61
nov 2023 112.79 174.07 122.51
déc 2023 110.93 174.07 156.84
janv 2024 110.41 174.07 143.79
fev 2024 109.31 146.90 142.60
mars 2024 98.45 146.90 143.21
avr 2024 101.98 141.45 134.44
mai 2024 99.75 127.44 152.01
juin 2024 92.26 169.19 134.91
juil 2024 98.23 145.18 136.32
août 2024 78.54 145.18 128.05
sept 2024 104.22 145.18 114.75
oct 2024 111.46 155.83 116.69
nov 2024 113.60 155.83 161.04
déc 2024 135.32 155.83 131.50
janv 2025 123.82 180.36 133.14
fev 2025 113.85 180.36 140.74
mars 2025 110.53 157.14 127.79
avril 2025 104.45 169.85 136.21
mai 2025 96.67 169.85 145.74
juin 2025 112.88 164.37 144.55
juil 2025 124.75 194.26 120.60
août 2025 81.33 179.03 136.83

Source : Agreste - BIVB et IB

Filières végétales

Les rendements des cultures de printemps, affectés par les deux canicules de l’été, sont en dessous de leur potentiel.

  • Des rendements justes corrects

La récolte de tournesol se déroule dans de bonnes conditions avec des créneaux limités. Début octobre, 80 % sont récoltés. Le rendement attendu est de 26 q/ha, soit 14 % au-dessus de la moyenne régionale. La culture avait démarré avec de bons atouts (situation sanitaire et une belle biomasse), mais le stress hydrique et thermique à la floraison limite le nombre de grains. Sur les parcelles séchantes un mauvais remplissage des grains pénalise le poids de mille grains (PMG).

De même pour le soja, ses rendements sont très variables avec des maturités hétérogènes selon les types de sol et les orages. En début de mois, 33 % d’entre eux sont récoltés avec un rendement prévu de 24 q/ha, soit la moyenne olympique. Le nombre de gousses et leur remplissage est affecté par les épisodes de canicule.

Les récoltes de maïs grains sont précoces, vers le 20 septembre, avec une dizaine de jours d’avance. Le bon arrosage de fin de cycle vient compenser les faibles PMG. Si 10 % des maïs initialement cultivés pour le grain seront redirigés vers l’ensilage, en Côte d’Or et dans le Jura, 5 % des surfaces destinées à l’ensilage seront récoltés en grains dans les autres départements. Le rendement prévu de 82 q/ ha est de 5 % en dessous de la moyenne quinquennale.

Les premiers arrachages de betteraves sucrières commencent après la mi-septembre avec une météorologie favorable. Le rendement prévu est de 78 tonnes à 16 %. Les rendements sont très disparates en raison de la jaunisse. L’absence d’alternative efficace pour lutter contre les pucerons crée un malaise chez les betteraviers dans un contexte de marché difficile.

En Côte d’Or, 80% des pommes de terre sont arrachées. La qualité est au rendez-vous avec une progression de 12 % du rendement brut, 58 t/ha pour la pomme de terre de consommation. Les arrachages d’oignons sont terminés. Le rendement pour les oignons semés d’hiver est de 53 t/ha, 10 % en dessous de l’année précédente. Pour les oignons repiqués de printemps, le rendement est équivalent à l’année précédente, 43 t/ha.

Les surfaces semées en colza sont en progression de 6 % en moyenne. Semées vers le 15-20 août, les levées sont belles profitant de la pluie après les semis, les colzas atteignent le stade 8 feuilles. Pour les parcelles semées plus tardivement les excès d’eau et les attaques d’altises entraîneront des resemis.

Figure 4 - Cotations blé (€/t) (Fob Rouen) et Orge Esterel (Fob Creil)

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Figure 4 - Cotations blé (€/t) (Fob Rouen) et Orge Esterel (Fob Creil)
Prix du mois OrgePrix du mois bléMoyenne quinquennale OrgeMoyenne quinquennale Blé
avril 2023 271 240 224.314 227.338
mai 2023 255 222 233.198 230.43
juin 2023 283 229 226.722 224.24
juillet 2023 290 235 216.51 219.36
août 2023 308 228 215.81 219.864
sept 2023 293 227 221.532 220.328
oct 2023 287 229 234.348 229.192
nov 2023 296 221 240.708 228.454
déc 2023 290 217 238.268 225.916
jan 2024 289 212 240.686 224.908
fév 2024 269 198 230.12 221.946
mars 2024 276.38 186.23 241.736 237.67
avril 2024 307.38 195.64 244.552 242.538
mai 2024 317.73 219.52 249.422 242.19
juin 2024 317.5 231.52 251.272 243.54
juillet 2024 307.8 219.99 230.252 228.716
août 2024 266.08 207.73 229.982 229.302
sept 2024 242 215 243.834 237.632
oct 2024 244.78 223.99 250.092 239.038
nov 2024 239.39 215.68 246.848 234.856
déc 2024 238.82 224.81 243.344 235.776
jan 2025 240.1 226.59 231.44 233.162
fév 2025 232.5 225.375 236.962 241.168
mars 2025 224.21 214.57 241.49 240.922
avril 2025 216.52 208.33 247.276 239.168
mai 2025 229.78 201.13 249.576 232.374
juin 2025 230.18 196.32 243.064 230.348
juillet 2025 220.45 193.72 248.406 231.292
août 2025 210.19 193.1 246.804 234.292
sept 2025 192.84 185.18 259.158 243.632

Source : Dijon Céréales

Figure 5 - Cotations colza (€/t) (Fob Moselle)

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Figure 5- Cotations colza (€/t) (Fob Moselle)
Prix du mois ColzaMoyenne quinquennale Colza
avril 2023 449.30 526.16
mai 2023 413.2 492.27
juin 2023 438.00 477.954
juillet 2023 459 465.74
août 2023 463 468.858
sept 2023 444 471.734
oct 2023 422 494.756
nov 2023 434 500.84
déc 2023 429 497.292
jan 2024 428 503.076
fév 2024 417 501.328
mars 2024 433 528.332
avril 2024 449 549.02
mai 2024 471 503.664
juin 2024 467 493.954
juillet 2024 478 484.446
août 2024 461 485.292
sept 2024 464 486.42
oct 2024 491 502.98
nov 2024 530 512.344
déc 2024 529 508.92
jan 2025 528 514.16
fév 2025 530 511.048
mars 2025 507 543.222
avril 2025 537 565.754
mai 2025 491 524.604
juin 2025 483 513.446
juiller 2025 467 505.442
août-25 474 501.648
sept 2025 467 501.102

Source : Dijon Céréales

  • Des prix sous la pression de l’abondance des récoltes

Au mois de septembre, les cours des céréales et des oléoprotéagineux sont influencés par l’abondance des récoltes mondiales et les tensions géopolitiques.
Le prix du blé (rendu Rouen) s’établit à 185 €/t soit une baisse de 8 €/t par rapport au mois d’août. Le marché mondial évolue dans un contexte de fortes disponibilités. Les estimations de production ont été révisées. Ainsi, elles seraient de 86,1 millions de tonnes en Russie et de 33,8 millions de tonnes en Australie . L’Union européenne atteindrait 141 millions de tonnes, au plus haut depuis 2015. Cette abondance pèse sur les cours et ce malgré les achats des pays importateurs. En fin de mois l’Iran a acheté pour 2 millions de tonnes de blé russe. En France, les prix sont proches des plus bas depuis mars 2024. Les tensions diplomatiques avec l’Algérie écartent le blé français au profit des origines mer Noire.
A 193 €/t, l’orge (rendu Creil) perd 17 €/t sur le mois d’août. Le marché de l’orge fourragère reste sous la pression de l’offre mondiale. Ainsi, la production est revue à la hausse en Australie (15,8 millions de tonnes) et au Canada (8,2 millions de tonnes). La demande chinoise avait soutenu les exportations françaises en début de campagne. Depuis, le relai de la demande reste incertain malgré les perspectives d’achats en Arabie saoudite, en Lybie et en Turquie. Pour l’orge de brasserie la dégradation est nette avec les primes brassicoles qui tombent sous les 10 €/t. Là encore, l’offre est très abondante .
Le colza (FOB Moselle) cote 467 €/t (- 7 €/t). Le marché est volatil en lien avec le complexe oléagineux. Après avoir touché leur plus bas niveau depuis un an, les prix se sont redressés grâce au soutien de l’huile de colza et à la mise en place d’une taxe ukrainienne de 10 % sur les exportations de graines. Cet élément a ralenti les flux vers l’Europe. Cependant, l’offre mondiale reste abondante à 91 millions de tonnes (dont 20 millions de tonnes de canola au Canada et une production australienne attendue à 6,4 millions de tonnes). Ces disponibilités limitent les perspectives haussières. En Europe, la trituration reste soutenue grâce à la demande en biodiesel. Elle s’établit à 1,8 millions de tonnes en août soit + 100 000 t par rapport à la moyenne sur 5 ans. Néanmoins, l’abondance des récoltes et les stocks mondiaux élevés d’huile de palme pourraient peser sur les cours.

Figure 6 - Estimations des rendements en 2025

En q/ha

Rendement 2025

Évolution Moyenne 5 ans

Blé 66 9
Orge d’hiver 67 17
Orge de P. 52 27
Maïs 82 -5
Triticale 48 7
Colza 35 13
Tournesol 26 14
Soja 24 1
Moutarde 17 47
Pois 30 41

Source : Agreste - Conjoncture grandes cultures

Filière lait

  • Le lait conventionnel reste déficitaire

En juillet, comme le mois dernier, la production laitière européenne est équivalente à 2024 et la tendance est à la reprise en Allemagne, le premier producteur européen. En France, second pays producteur, la croissance de la collecte laitière entamée en avril se poursuit mais ralentit pour atteindre seulement 0,4 % ce mois de juillet. En Bourgogne-Franche-Comté, les livraisons de lait conventionnel (45 % de la production laitière régionale) diminuent de 3,5 % par rapport à juillet 2024, après une baisse de 3,8 % le mois dernier. Pour le lait AOP « Massif du Jura », la croissance ralentit en passant de 3 % les 2 derniers mois à 1% ce mois. Au final, la collecte laitière régionale est déficitaire de 1,2 % par rapport à celle de juillet 2024 et repasse sous la barre de sa moyenne triennale en ce début d’été.

Figure 7 - Les livraisons de lait (milliers d’hectolitres)

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Figure 7 - Les livraisons de lait
LivraisonsMoyenne triennale
août 2024 1 179 1 204
sept 2024 1 139 1 166
oct 2024 1 195 1 249
nov 2024 1 158 1 209
déc 2024 1 224 1 313
janv 2025 1 305 1 399
févr 2025 1 235 1 300
mars 2025 1 395 1 465
avr 2025 1 475 1 475
mai 2025 1 560 1 550
juin 2025 1 349 1 337
juil 2025 1 266 1 278

Source : Agreste - Enquêtes mensuelles laitières

  • Le prix du lait conventionnel commence à se tasser

Le prix du lait européen est stable à 528 € la tonne. En France, à 504 € les 1 000 litres, le prix du lait est aussi équivalent à celui du mois dernier. Toutefois, dans les deux cas, en évolution sur un an, cela correspond à un tassement de la progression du prix. Malgré un taux de Matières Sèches Utiles supérieur à l’an passé (en particulier le taux protéique), la hausse du prix du lait conventionnel de + 3,7 % observée en juillet est inférieure de 0,5 point à celle des 3 derniers mois. À 493 € de moyenne il gagne 14 € sur un an contre 19,6 € de moyenne le trimestre précédent. En raison d’une disponibilité laitière mondiale croissante et du prix du beurre décroissant, la conjoncture du prix pourrait s’inverser début 2026 d’après l’institut de l’élevage. Affranchi des vicissitudes du marché des produits laitiers, le prix du lait AOP « Massif du Jura » adossé aux cahiers des charges fromagers ne fléchit pas. Il affiche 714 € de moyenne en juin, soit 20 € de plus qu’il y a un an.

Figure 8 - Prix du lait (€/1 000 litres)

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Figure 8 - Prix du lait (€/1 000 litres)
Lait AOPLait AOP triennaleLait conventionnelLait conventionnel triennale
août 2024 696.4 663.3 483.4 439.2
sept 2024 725.3 683.7 495.7 450.1
oct 2024 733.6 697.1 510.1 467.7
nov 2024 715.3 681.4 516.1 463.8
déc 2024 710.9 671.2 513.8 469.7
janv 2025 703.9 659.4 502 464.2
févr 2025 694 654.7 498.4 460.5
mars 2025 680 641.6 495.3 461.7
avr 2025 687.1 649.6 494.6 457.4
mai 2025 713.1 676.3 493.1 452.2
juin 2025 714 674.4 492.8 455.5
juil 2025 0 670.9 496 467.7

Source : Agreste - Enquêtes mensuelles laitières

  • Importante chute des fabrications de raclette

Après le chiffre décevant du mois de juin de - 2,3 %, les produits frais (Yaourts, Crèmes et Fromages Blancs) se redressent en juillet avec une hausse de 7 %. Côté fromages affinés, les fabrications de Comté suivent l’évolution des livraisons de lait AOP « Massif du Jura » (+ 0,8 %) alors que les fabrications de Morbier poursuivent leur dynamique depuis ce printemps (+ 5,1 %). Malgré ce bon chiffre, les fabrications de pâtes pressées non cuites sont inférieures à juillet 2024 avec la baisse de 4,4 % enregistrée par les raclettes qui bondissaient de 11 % le mois dernier. Enfin la baisse de 1,1 % des pâtes-molles majoritairement fabriquées en Haute-Saône suit la diminution des livraisons de lait conventionnel.

Figure 9 - La production de fromage

En tonnes

juil-25

Évolution M/M-12

Cumul sur 12 mois

Moyenne Triennale

Pâtes Pressées Cuites 6 452 1,0% 79 409 81 663
dont Comté 5 559 0,8% 66 560 68 515
Pâtes Pressées Non Cuites 2 550 -1,1% 31 655 31 288
dont Morbier 1 067 5,1% 13 127 13 359
Pâtes molles 1 462 -1,1% 25 208 24 790
dont Mont d’Or -- -- 5 689 5 606
Produits frais * 30 080 7,0% 332 092 323 717
dont yaourts et desserts lactés 16 241 2,7% 177 746 178 881
dont fromages frais 11 222 14,9% 119 302 111 769
dont crèmes fraiches 2 617 3,2% 35 044 33 067

NS : Non Significatif
Source : Agreste - Enquêtes mensuelles laitières

Encadré - Météo

Températures moyennes et fortes pluviométries

Les précipitations moyennes de 102 mm sont de 30 mm au-dessus de la normale. La station la plus arrosée est Dijon (148 mm, soit un excédent de 92 mm). Luxeuil, Mâcon et Belfort présentent des surplus allant graduellement de 32 mm à 49 mm. Auxerre n’a reçu que 69 mm, valeur légèrement excédentaire par rapport aux normales tri-décennales et Nevers, avec 54 mm, est déficitaire de 8 mm.
La moyenne des températures de 16°C est voisine des normales de septembre. Luxeuil et Nevers sont légèrement au-dessus de leurs moyennes.
L’ensoleillement régional moyen de 156 h est déficitaire de 45 h. Besançon, Nevers et Auxerre présentent les déficits les plus marqués avec respectivement - 44 h, - 60 h et - 65 h. Aucun département n’est excédentaire.

Figure 10 - Températures et précipitations (mm)

Figure 10 encadré. Températures et précipitations (mm) - voir la transcription ci-dessous
Figure 10 encadré. Températures et précipitations (mm)

Histogramme des précipitations avec courbes de température entre mars 2024 et mars 2025. Comparaison avec les normales 1991-2020

Source : Météo France - Moyenne Bourgogne-Franche-Comté

Filière animale

En France, les abattages d’août reculent de 3,5 % sur un an, en raison notamment d’un fort repli de l’offre en vaches laitières de réformes (- 9,7 %). Bien que moins marquée, cette baisse des abattages s’observe sur toutes les autres catégories de bovins.

  • L’offre faible en bovins gras maintient les cours hauts et les abattages bas

En région, les abattages suivent la tendance nationale (- 8,6 % sur un an pour l’ensemble des bovins, - 10,3 % pour les vaches). Cela est également lié à une offre faible en Jeunes Bovins (JB) et en vaches pour la saison. En septembre, l’offre est notamment toujours perturbée par la Dermatose Nodulaire Contagieuse, qui limite les échanges et les mouvements d’animaux. Conséquemment, les cours des bovins gras sont toujours en hausse malgré un prix déjà élevé. En moyenne sur le mois, les JB viande U se vendent à 6,97 €/kg, les génisses viande U à 7,48 €/kg et les vaches viande de réforme R à 7,13 €/kg.
Les bovins maigres bénéficient d’une bonne demande pour les femelles notamment (hausse mensuelle de 23 cts pour celles de 270 kg et de 34 cts pour celles de 400 kg). Concernant les mâles, les cours sont stables jusqu’à 400 kg grâce à une demande ferme, avec 6,32 €/kg en moyenne sur septembre pour les animaux de 300 kg. Au-delà de 400 kg, la situation est plus compliquée, la demande moins importante, et les prix ont tendance à stagner voire à s’affaisser.

  • Baisse importante des abattages ovins régionaux

Les abattages nationaux d’ovins sont en léger recul par rapport à l’an passé (- 1,7 %), et en recul plus important par rapport à la moyenne 2020-2024 (- 11,7 %). Cependant, au niveau régional, la baisse est plus conséquente (- 62,5 %). La diminution du cheptel et le recul des naissances (FCO) participent à cette évolution.

Figure 11 - Les abattages

En têtes

août-25

Évolution 2025/2024

Année

Évolution 2025/2024

Bovins 19 145 - 8,6 % 178 162 - 2,6 %
dont vaches 7 052 - 10,3 % 67 499 + 4,3 %
dont veaux 1 827 - 0,2 % 18 688 - 0,5 %
Ovins 4 549 - 62,5 % 81 549 - 27,2 %
Porcins 27 470 + 3,4 % 222 241 + 3,6 %
Equidés 15 - 89,8 % 1545 + 5,4 %

Source : BDNI

Figure 12 - Les exportations de broutards

En têtes

juil-25

Évolution 2025/2024

Cumul Année 2025

Évolution 2025/2024

Bourgogne-Franche-Comté 11 049 - 2,9 % 94 073 - 3,3 %
dont Saône-et-Loire 7 024 + 6,3 % 49 867 + 1,6 %
dont Nièvre 1 852 - 21,2 % 25 406 - 8,9 %

Source : BDNI

Figure 13 - Cotations du broutard U de 400 kg (€/kg vif))

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Figure 13 - Cotations du broutard U de 400 kg (€/kg vif)
Semaines202320242025
S1 3.4 3.32 4.13
S2 3.43 3.32 4.23
S3 3.43 3.4 4.4
S4 3.45 3.43 4.46
S5 3.49 3.43 4.52
S6 3.49 3.46 4.59
S7 3.49 3.44 4.71
S8 3.49 3.47 4.78
S9 3.49 3.54 4.88
S10 3.52 3.55 4.95
S11 3.52 3.57 5
S12 3.54 3.6 5.02
S13 3.56 3.6 5.03
S14 3.58 3.6 5
S15 3.58 3.62 4.99
S16 3.6 3.64 4.99
S17 3.6 3.67 5.03
S18 3.6 3.66 5.05
S19 3.6 3.66 5.05
S20 3.6 3.66 5.17
S21 3.62 3.81 5.22
S22 3.63 3.85 5.4
S23 3.63 3.9 5.4
S24 3.63 3.92 5.75
S25 3.6 3.94 5.9
S26 3.6 3.93 5.83
S27 3.6 3.88 5.63
S28 3.45 3.84 5.58
S29 3.38 3.83 5.58
S30 3.41 3.83 5.58
S31 3.4 3.83 5.58
S32 3.4 3.83 5.64
S33 3.4 3.83 5.64
S34 3.45 3.81 5.95
S35 3.46 3.81 5.95
S36 3.49 3.81 5.92
S37 3.52 3.84 5.88
S38 3.55 3.85 5.87
S39 3.55 3.89 5.79
S40 3.55 3.94 0
S41 3.48 3.94 0
S42 3.48 3.97 0
S43 3.33 3.98 0
S44 3.33 4.02 0
S45 3.3 4.02 0
S46 3.3 4.07 0
S47 3.3 4.1 0
S48 3.3 4.1 0
S49 3.3 4.11 0
S50 3.3 4.12 0
S51 3.32 4.13 0
S52 3.32 4.13 0

Source : Agreste - Commission Interdépartementale Dijon

Figure 14 - Cotations du jeune bovin viande U (€/kg de carcasse)

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Figure 14 - Cotations du jeune bovin viande U (€/kg de carcasse)
Semaines202320242025
S1 5.46 5.38 5.84
S2 5.48 5.39 5.91
S3 5.47 5.41 5.95
S4 5.48 5.44 6
S5 5.48 5.45 6.09
S6 5.48 5.47 6.12
S7 5.5 5.5 6.18
S8 5.5 5.5 6.25
S9 5.52 5.53 6.31
S10 5.56 5.54 6.34
S11 5.58 5.51 6.34
S12 5.6 5.5 6.34
S13 5.6 5.48 6.35
S14 5.59 5.42 6.33
S15 5.54 5.4 6.33
S16 5.52 5.37 6.36
S17 5.48 5.33 6.36
S18 5.46 5.29 6.4
S19 5.42 5.26 6.4
S20 5.39 5.25 6.43
S21 5.35 5.27 6.44
S22 5.33 5.27 6.46
S23 5.32 5.27 6.5
S24 5.31 5.27 6.52
S25 5.3 5.27 6.52
S26 5.25 5.27 6.55
S27 5.2 5.26 6.55
S28 5.19 5.24 6.54
S29 5.12 5.21 6.54
S30 5.1 5.21 6.54
S31 5.1 5.22 6.55
S32 5.06 5.23 6.59
S33 5.08 5.28 6.66
S34 5.11 5.32 6.72
S35 5.16 5.38 6.81
S36 5.2 5.35 6.89
S37 5.25 5.37 6.99
S38 5.27 5.39 7.07
S39 5.31 5.4 7.1
S40 5.31 5.42 0
S41 5.31 5.45 0
S42 5.31 5.5 0
S43 5.31 5.52 0
S44 5.34 5.57 0
S45 5.34 5.61 0
S46 5.34 5.64 0
S47 5.33 5.72 0
S48 5.32 5.76 0
S49 5.33 5.79 0
S50 5.36 5.82 0
S51 5.36 5.82 0
S52 5.36 5.83 0

Source : Agreste - Commission Bassin Centre-Est

Figure 15 - Cotations de la vache viande R (€/kg de carcasse)

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Figure 15 - Cotations de la vache viande R (€/kg de carcasse)
Semaines202320242025
S1 5.38 5.33 5.59
S2 5.38 5.37 5.6
S3 5.38 5.37 5.59
S4 5.41 5.39 5.63
S5 5.37 5.38 5.59
S6 5.37 5.38 5.66
S7 5.37 5.38 5.68
S8 5.40 5.38 5.73
S9 5.40 5.36 5.77
S10 5.43 5.39 5.82
S11 5.46 5.39 5.84
S12 5.46 5.38 5.93
S13 5.47 5.39 5.96
S14 5.46 5.39 6.02
S15 5.44 5.4 6.06
S16 5.41 5.39 6.1
S17 5.37 5.41 6.14
S18 5.37 5.43 6.17
S19 5.37 5.44 6.24
S20 5.37 5.44 6.29
S21 5.37 5.44 6.35
S22 5.41 5.45 6.4
S23 5.42 5.47 6.45
S24 5.44 5.47 6.53
S25 5.44 5.48 6.57
S26 5.42 5.49 6.62
S27 5.39 5.5 6.63
S28 5.38 5.5 6.63
S29 5.38 5.5 6.61
S30 5.39 5.53 6.61
S31 5.39 5.54 6.66
S32 5.41 5.56 6.72
S33 5.44 5.57 6.81
S34 5.46 5.58 6.88
S35 5.48 5.59 6.99
S36 5.51 5.57 7.09
S37 5.52 5.59 7.15
S38 5.52 5.59 7.2
S39 5.48 5.58 7.23
S40 5.48 5.58 0
S41 5.48 5.58 0
S42 5.48 5.55 0
S43 5.48 5.53 0
S44 5.44 5.53 0
S45 5.42 5.55 0
S46 5.37 5.56 0
S47 5.33 5.56 0
S48 5.33 5.57 0
S49 5.32 5.57 0
S50 5.30 5.57 0
S51 5.31 5.57 0
S52 5.31 5.57 0

Source : Agreste - Commission Bassin Centre-Est

Figure 16 - Cotations des porcins et des ovins (€/kg de carcasse)

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Figure 16 - Cotations des porcins et des ovins (€/kg de carcasse)
SemainesAgneau U 16-19 kgMoy triennale AgneauxPorc charcutier EMoy triennale Porcs
S1 11.1 8.8 2 1.9
S2 11 8.8 2 1.9
S3 11.1 8.9 2 1.9
S4 11 8.9 2 2
S5 11.1 8.9 2 2
S6 11 8.9 2 2
S7 11 9 2 2
S8 11.1 8.9 2 2
S9 11.2 8.9 2 2.1
S10 11.3 9 2 2.1
S11 11.4 9.1 2 2.2
S12 11.7 9.3 2 2.2
S13 11.8 9.3 2 2.2
S14 12.1 9.4 2 2.3
S15 12.3 9.4 2 2.3
S16 12.3 9.3 2 2.3
S17 12.1 9.3 2.1 2.2
S18 11.7 9.2 2.1 2.2
S19 11.4 9.1 2.1 2.2
S20 11.2 9.1 2.1 2.2
S21 10.8 8.9 2.1 2.2
S22 10.7 8.9 2.1 2.2
S23 10.8 8.8 2.1 2.2
S24 10.5 8.9 2.1 2.2
S25 10.4 8.8 2.1 2.3
S26 10.2 8.8 2.1 2.3
S27 9.8 8.8 2.1 2.3
S28 9.7 8.8 2.2 2.4
S29 9.5 8.8 2.2 2.4
S30 9.4 8.8 2.2 2.4
S31 9.3 8.7 2.2 2.4
S32 9.1 8.7 2.1 2.4
S33 9 8.7 2.1 2.3
S34 9 8.7 2.1 2.3
S35 9 8.6 2.1 2.3
S36 9.1 8.7 2 2.3
S37 8.9 8.7 2 2.3
S38 9 8.8 2 2.3
S39 9.1 8.8 1.9 2.3
S40 0 0 0 0
S41 0 0 0 0
S42 0 0 0 0
S43 0 0 0 0
S44 0 0 0 0
S45 0 0 0 0
S46 0 0 0 0
S47 0 0 0 0
S48 0 0 0 0
S49 0 0 0 0
S50 0 0 0 0
S51 0 0 0 0
S52 0 0 0 0

Source : FranceAgriMer - Cotation zone Nord (Agneau de boucherie) et Cotation Sud-Est (Porc charcutier)


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